Fawzia Zouari

Essayiste, romancière, Fawzia Zouari vient d’instituer le Parlement des écri- vaines francophones, au sein duquel elle poursuit ses combats de toujours : la liberté d’expression, l’émancipation des femmes, l’autonomie des peuples... Sa parole, incroyablement libre et vivifiante, nous maintient en éveil et nous empêche de nous résigner face aux fêlures de ce monde.

« L’art est un prétexte pour rencontrer des mondes »

En l’espace d’un demi-siècle, le jeu vidéo est passé du simple divertissement enfantin à un objet d’art et de recherche, mais aussi un support éducatif, un sport et un spectacle, jusqu’à obtenir certaines formes de légitimation culturelle de la part des milieux éduqués supérieurs.

Art du geste, le jeu vidéo peut faire appel au son, au texte ou à l’image pour cultiver notre sensibilité motrice comme notre plaisir esthétique.

Né numérique, devenu globalisé et ayant su évoluer dans son économie, le jeu vidéo a un bel avenir devant lui, en raison aussi de l’élargissement de sa pratique aux femmes et aux différentes générations.

Quand des adolescents tout-puissants tiennent le monde dans leur poing

Devenu tout-puissant, Amazon fait trembler les acteurs en place et semble ne se donner aucune limite pour imposer ses règles de dérégulation des écosystèmes culturels et prendre le leadership mondial de la culture et du divertissement.

Malgré les tentatives de régulation à l’échelle européenne et de soutien de la part des pouvoirs publics locaux et nationaux, les plates-formes alternatives qui prolifèrent sur des niches bien précises pour contribuer à la diversité culturelle pèsent peu face aux géants de la distribution culturelle en ligne.

Les espaces urbains ne doivent plus être aujourd’hui pensés seulement en termes de localisation mais en fonction des flux qu’ils génèrent, des interdépendances avec les autres systèmes. Il s’agit de passer du concept de la ville-territoire à celui de la ville-réseaux.

À l’heure des droits culturels, les pratiques participatives dans le domaine culturel sont ici interrogées à partir d’une enquête comparative réalisée dans quatre régions européennes, pour évaluer jusqu’à quel point le monde artistique est prêt à confier un pouvoir au citoyen.

Alors qu’on estime généralement pour acquis le fait que la culture crée du lien social, on oublie vite qu’elle est d’abord un endroit de conflit social, en ce qui concerne les formes d’art comme les usages sociaux de la culture, tous très hiérarchisés à travers des jeux de légitimation.

Notre société destructrice de l’ère anthropocène serait bien inspirée de tirer parti des riches enseignements des peuples premiers, qui n’ont pas rompu le lien entre nature et culture et dont les musiques, en particulier, restent à l’écoute des pulsations de la planète.

Miroir d'une société en pleine (r)évolution

Une "French touch" au succès planétaire