Delacroix flamboyant !

Un projet de nouvelle entrée par la Colonnade, de nouveaux espaces, une circulation plus fluide : le Louvre va s’ouvrir et se transformer. La présidente-directrice du musée explique les changements à venir, mutation intellectuelle pour une autre histoire des arts.

Une statue en terre cuite de Michel Colombe, attendue depuis près d’un demi-siècle, s’apprête à prendre place dans la salle consacrée à cet artiste majeur de la première Renaissance française.

Avec le soutien du fonds du Patrimoine, le Louvre a pu acquérir en vente publique une assiette à dessert du service particulier de Napoléon Ier, illustrant un moment important de l’histoire du musée sous le Premier Empire.

Le Louvre, dont le développement est contemporain de la naissance de la photographie, est un espace de l’image. Le célèbre photographe allemand, né en 1964, vient d’offrir au musée plusieurs de ses œuvres, réalisées il y a plus de dix ans et déjà devenues mythiques.

Le tableau avait beaucoup souffert. Les vernis s’étaient accumulés. Le résultat de la restauration en cours est spectaculaire : le regard des visiteurs du Louvre sur ce chef-d’œuvre qui semblait familier sera désormais différent, l’éblouissement devant l’audace de Delacroix plus grand encore.

La restauration débute et une partie de la toile réapparaît sur les côtés : le format original du chef-d’œuvre de Watteau avait été modifié.

Cimabue se révèle : sous les repeints et les vernis, il apparaît comme un subtil coloriste, une dimension de son art qui avait été mésestimée.

Le couple de Cincinnati, très impliqué dans l’action éducative et pour la santé à travers le monde, finance la restauration de la Maestà de Cimabue. Un engagement fort pour l’art qui, à leurs yeux, relie les êtres humains.

La restauration de cette œuvre monumentale vient de débuter. Après un temps consacré aux études portant sur l’histoire, les matériaux et les dégradations subies par l’arc, les équipes sont à pied d’œuvre pour rendre sa magnificence et ses couleurs éclatantes à ce trésor du Premier Empire.

Au musée, la collection de peintures allemandes et scandinaves du premier XIXe siècle, encore réduite en nombre, est d’une grande qualité. Peu de tableaux se trouvaient en France, il fallut pendant cinquante ans l’audace et l’opiniâtreté des conservateurs pour composer un ensemble cohérent, qui doit encore s’enrichir.

L’acquisition en 2020, grâce à la générosité de la Fondation La Marck, d’une assiette en émail peint représentant l’empereur Vitellius a relancé l’étude de la production attribuée à l’émailleur Jean Limosin, maître de cet art du feu remarquable qui était la spécialité de Limoges à la Renaissance.