Isabelle Huppert

Isabelle Huppert

par Hélène Chevrier

Reine de Judée, mariée trois fois, deux fois veuve à vingt ans, Bérénice est surtout connue pour son histoire d’amour avec Titus, le fils de l’empereur romain Vespasien. Quand ils se rencontrent, il a 29 ans, elle 40. Elle le suit à Rome et cinq ans plus tard, à la mort de Vespasien, elle espère comme le lui a promis Titus devenir sa femme et l’impératrice de la puissante Rome. Sauf que Rome ne veut pas d’une reine étrangère et que Titus choisit de se soumettre à la loi. La pièce de Racine commence à ce moment où Titus a décidé de la répudier. Racine ajoute un troisième personnage, Antiochus, à qui Titus charge d’annoncer la rupture. Tous les deux aiment Bérénice mais ce triangle amoureux ne trouve aucune issue heureuse. Une tragédie alors même qu’il n’y a pas de mort. De ce trio, Romeo Castellucci tire une œuvre théâtrale totale où il replace au centre Bérénice. Il donne à entendre l’âme de cette femme sacrifiée par des hommes dans un tableau vivant et confie le rôle à l’actrice qui incarne pour lui le théâtre, Isabelle Huppert.

Romeo Castellucci

Aimée d’Antiochus, Bérénice aime l’empereur Titus, qui la congédie pour ne pas mettre en péril sa mission à la tête de Rome. Passionné par Ra- cine, le metteur en scène italien explore ce trian- gle amoureux tragique et politique et sonde l’abîme qui couve sous l’élégance du langage.

Hadrien Raccah

par Nedjma Van Egmond

A travers la naissance d’un bébé, considéré comme moche par les amis du papa, l’auteur de L’Invitation trousse une comédie qui explore le cap métaphysique de la quarantaine, mais aussi les mensonges et les non-dits qui peuvent agiter une communauté.

Helena Noguerra

par François Varlin

Ne lui offrez ni parfum ni livre ! Elle ne veut que les choisir. Plongée au cœur de sa bibliothèque à la campagne, Helena Noguerra ne se sent jamais plus heureuse qu’en revoyant ce qu’elle a lu, et où elle en était dans sa vie en le lisant. Comme un journal intime. Habitée d’une boulimie, d’une gourman- dise de littérature, elle explore les titres et les auteurs pour choisir ses prochaines lectures. Dans la petite salle ronde de la Scala Paris, Helena Noguerra commence une série de lec- tures publiques avec les correspondances de Frida Kahlo.

Nicolas Briançon

par Nathalie Simon

Nicolas Briançon est sur un nuage, il prête son es- prit à Jean Poiret dans Extraits Extras, avec François Berléand sous les traits de Michel Serrault. Un spectacle court de sketches autrefois joués par les deux comédiens et mis en scène par Nathalie Serrault qui entend nous plonger dans l’univers “déjanté et mythique” du duo de La Cage aux folles.

Pierre Arditi

par Jacques Nerson

Hormis sa démarche, plus précautionneuse qu’au- paravant, Pierre Arditi semble en bonne forme. Les trois malaises qui se sont succédé pendant les re- présentations de Lapin à Édouard VII ne sont pas oubliés pour autant : “On a quand même annulé une trentaine de représentations !” La France en- tière a tremblé pour lui. Après cette alerte, il pro- met de se ménager : “On m’a expliqué qu’il faut mettre la pédale douce. Ça fait presque 60 ans que j’exerce mon métier. Je suis fatigué. Ce qui ne veut pas dire que je le fais sans plaisir, sinon j’arrêterais.”

Aurélie Van Den Daele

par Pierre Terraz

Deux experts en art autoproclamés s’obstinent à vaincre le mutisme des toiles de maîtres qui défilent sur scène, quitte à plaquer coûte que coûte un dis- cours sur chaque tableau afin de ne surtout pas res- ter muets. Un sabotage en règle des codes du musée, jubilatoire.

Patrick Pineau

par Hélène Chevrier

Patrick Pineau monte Le Mandat, première pièce de Nikolaï Erdman (1900-1970). L’auteur russe y décrit une société terrifiée par le régime marxiste. Dans une ambiance vaudevillesque et absurde, une commer- çante ruinée arrange le mariage de sa fille avec un aristocrate contre une dot inattendue mais qui les met tous à l’abri du pouvoir : son fils communiste.

Clara Hédouin & Jade Herbulot

par Nedjma Van Egmond

Voilà douze ans que leur version des Trois Mousquetaires sillonne villes et villages de France. De parcs en cafés, de ruines en terrains de rugby, dix acteurs revisi- tent la saga de Dumas dans un théâtre d’adresse popu- laire, joyeux et moderne.

Michèle Laroque

par Hélène Chevrier

Après Encore un instant en 2019, Michèle Laroque re- joue du Fabrice Roger-Lacan en reprenant La Porte à côté qu’avaient créée Emmanuelle Devos et Edouard Baer. La pièce raconte les échanges conflictuels entre deux voisins de palier qui ne se supportent pas mais se cherchent sans cesse. Dans cette nouvelle mise en scène signée Barbara Chenut, elle a pour partenaire Grégoire Bonnet avec qui elle a tourné la série Tout pour Agnès.

Xavier Gallais

par Nedjma Van Egmond

Après Tartuffe, il incarne Dom Juan la figure libertine, toujours sous la direction de Macha Makeïeff, dans une pièce transposée au siècle des Lumières. Avec un fil tendu entre les deux sur l’emprise masculine et la prédation.

Gaële Boghossian

par Nedjma Van Egmond

Après 1984, la metteuse en scène du Collectif 8 adapte Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Une dystopie en résonance avec notre époque, qui fera une nouvelle fois la part belle à l’image et au son.

Tigran Mekhitarian

par Nathalie Simon

Après L’Avare, Les Fourberies de Scapin et Dom Juan, Tigran Mekhitarian adapte Le Malade imaginaire de Molière au théâtre des Bouffes du Nord. “Avec ces pièces, on peut rappeler les fondamentaux, “liberté, égalité, fraternité”, assure celui qui a créé sa compagnie pour faire découvrir la langue clas- sique à ceux qui ne l’entendent pas habituellement.

Ivo Van Hove

par Pierre Terraz

À partir du sulfureux roman de Lucas Rijneveld, Mon bel animal (2022), qui raconte une relation interdite entre un quadragénaire et une jeune fille mineure, le metteur en scène belge propose une pièce crue sur les complexités abyssales de l’amour et de la violence pédocriminelle. À la fois nuancée et sans fard, sa pièce tente de nous faire comprendre les ressorts d’un amour interdit par-delà la question du bien et du mal.

Catherine Ringer

par François Varlin

En 2021 après l’épisode Covid, lorsque le théâtre de la Huchette donnait chaque lundi soir carte blanche à une personnalité du monde de la culture, Catherine Ringer avait proposé de dire des poésies de la femme de lettres Alice Mendelson, mise en scène par Mauro Gioia. Un spectacle prenait alors corps L’Erotisme de vivre ; il vient au théâtre de l’Atelier du 1er au 6 avril.

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