E ne me sens jamais solide quand j’écris. La chronique que vous avez sous les yeux a été relue, commentée par mon équipe exclusive d’éditrices bénévoles, qui a traqué à l’avance toutes les contradictions et les mollesses de la pensée. Si je le pouvais, chacun de mes textes publiés serait précédé d’un avertissement : « Attention, ceci est le produit d’un esprit appliqué mais inquiet de sa compétence et de sa légitimité. À ne pas prendre trop au sérieux, svp. »
La partie essai
Portrait de la critique en cœur fragile
Le cuirassé Potemkine n’avancera pas à l’aviron
J’ai rencontré Robert Morin par l’entremise de la télévision. La boîte à images a longtemps été ce parc d’attractions où je manœuvrais d’un manège à un autre au gré d’une offre restreinte ou tout au plus « à la carte ». J’en conserve des impressions fugitives; quelques séquences et citations. Une anamnèse métagraphique. Un homme dit à une femme : « vous êtes la reine des seins » (Bleu nuit) ; un bout de carotte est retiré du vomi d’une nonne (The Devils, Ken Russell) ; des anguilles sont extirpées d’une tête de cheval en putréfaction – durant le dîner, on soigne d’une main, sous la robe, la nausée d’une convive ayant assisté au spectacle (Le tambour, Volker Schlöndorff adaptant Günter Grass). Dans le cas de Morin, c’était un bras veineux débordant d’un t-shirt de Bad Religion, dans lequel se plantait une aiguille hypodermique. Quiconque meurt, meurt à douleur. François Villon et la Betacam numérique. Un film qui présentait le procès de la société par sa lie.
Yoko Ono
Savoir zen et pédagogie bouddhiste
Chaîne d’emboîtements
L'Embaumeur, Anne-Renée Caillée
La complainte du progrès
Fresh Complaint, Jeffrey Eugenides
Odyssée quantique
La Valeur de l'inconnu, Cassie Bérard
Guillaume Adjutor Provost
Ce qu’il restera de communauté à l’œuvre
La vérité en esprit
Animalis, Claire Varin
Leduc et Borduas: l’art au risque de l’introspection
La pomme et l'étoile, Étienne Beaulieu
La musique-action du Jazz libre du Québec
Hélène Cixous
Souffles et éclats