Pourquoi Jane Austen est la meilleure

La fin de vie en question

par Didier Sicard, Michel Crépu, Annick Steta

Grand entretien

“De la démocratie génétiquement modifiée” Vision de la science par les milieux d’ultragauche

par Alexandre Moatti

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Entretien - Médias et bien commun

par Henri Pigeat, Antonin Durand

Jamais peut-être au cours de leur histoire les médias n’ont vu leur -position aussi profondément remise en cause qu’aujourd’hui du fait de la révolution technique qui s’opère depuis quinze ans. Certains n’hésitent pas à comparer les conséquences de la numérisation des -réseaux et du traitement de l’information à celles de l’apparition de -l’écriture. Les débats et les réflexions ne manquent pas sur les aspects techniques et économiques du phénomène. Les conséquences sociales, culturelles et anthro-pologiques de la mutation ne sont pas moins importantes. Si, comme le souligne Hannah Arendt, «?la polis est la mise en commun des paroles et des actes?», les médias- et l’information qu’ils diffusent sont clairement indispensables à chaque individu comme à la communauté dans son ensemble.

Entretien - La droite a un devoir d’audace

par Bruno Le Maire, Annick Steta, Michel Crépu

La droite a un devoir d'audace Entretien avec Bruno Le Maire réalisé par Annick Steta et Michel Crépu

À quoi servent les entrepreneurs ?

par Annick Steta

Le langage courant confond fréquemment la notion de chef d’entreprise et celle d’entrepreneur. Or peu de chefs d’entreprise ont été, sont ou seront des entrepreneurs au sens que l’analyse économique donne à ce terme. Seuls peuvent prétendre à ce titre ceux qui révolutionnent l’industrie dans laquelle ils exercent- ou qui participent à la création d’un nouveau secteur d’activité.

Chateaubriand et Malraux : deux anti-destins face à l’histoire

par Alexandre Duval-Stalla

«?Après Napoléon, néant?: on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut plus rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale. On n’arrive à la création des peuples que par les routes du ciel, les chemins de fer nous conduisent seulement avec plus de rapidité à l’abîme.?» François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe

Houellebecq sur Mars

par Marin de Viry

Michel Houellebecq vient de publier Configuration du dernier rivage (1), un très beau recueil de poèmes. Faire revivre socialement la poésie est en soi un très beau résultat. Je sais?: d’autres poètes existent, solides, sérieux, beaux, importants. Le nouveau, c’est que des poèmes seront lus au-delà du cercle habituel des amateurs. Je ne crois pas que le succès et la diffusion soient des détails de l’histoire littéraire. Venant de l’interviewer, et repensant à mes autres entretiens passés avec lui, je me pose une question simple?: à quoi servent ces entretiens ?

Écrire ma sculpture

par Antoine Poncet

Un matin, par quelque hasard heureux et alors que j’entrai dans l’atelier encombré, j’éprouvais l’étrange familiarité du lieu et j’observais les sculptures avec attention. Le jour pénétrait à -l’intérieur des formes, irriguait de clarté les courbes des marbres et les contours des bronzes. La lumière donnait à ces formes le caractère de l’évidence. L’impression était forte et les mots absents, impression de devoir garder pour moi cette réalité incommunicable, impression que le tumulte des idées restera au seuil des phrases.

Lire Jane Austen aujourd’hui

par Jean-Pierre Naugrette

En 2013, au Salon du livre de Paris, il y avait un stand Jane Austen. Entendons-nous bien : la romancière ne s’était certes pas déplacée d’Angleterre pour signer ses romans – ce qui eût provoqué une émeute compréhensible –, mais il y avait un stand exclusivement consacré à des réécritures romanesques de son œuvre, avec sur un écran des projections de ces adaptations qui ont ces vingt dernières années largement contribué à la faire redécouvrir, aussi bien en France qu’outre-Manche, dans cet «?anglais BBC?» si beau à entendre.

Jane Austen victorienne ?

par Isabelle Bour

Dans son numéro du 26?octobre 2012, le magazine féminin Elle publiait, à la rubrique « Amour », un article intitulé «?Joue-la comme Jane Austen?», dont le sous-titre précisait?: «?Pour trouver l’âme sœur, mieux que Meetic, il y a la méthode victorienne?! Comme dans Raison et Sentiments, renouez avec la séduction à l’ancienne et l’amour vintage. Happy end garanti. Démonstration.?» L’article proposait une série de cinq problèmes, succinctement évoqués – par exemple, «?l’incapacité à se décider?» – puis juxtaposait «?l’approche victorienne?» du problème, «?dans les romans de Jane Austen?», et «?la transposition en 2012?». Étaient ainsi promus la patience, le réalisme financier et psychologique («?ne misez pas tout sur l’amour?»), le choix d’un mari dans un cercle de relations restreint et de préférence d’un homme qui aspire à la paternité.

Chacune cherche son Darcy

par Camille Fort

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Identification du roman anglais

par Philippe Arnaud

Identifier le roman anglais?? On risque fort, comme le héros d’Identification d’une femme, de Michelangelo Antonioni, qui cherche une femme sans la trouver, de passer à côté du sujet. Jorge Luis Borges, qui a été professeur de littérature anglaise pendant vingt ans à la faculté de philosophie et de lettres de l’université de Buenos Aires, disait que la littérature anglaise était la plus riche du monde.

Un digne dictionnaire libéral du libéralisme

par Henri de Montety

Le directeur du volume nous invite à découvrir la «?variété de la pensée libérale?» en s’appuyant sur près de 300 entrées rédigées par 65 contributeurs.

Valère Novarina, le mangeur de verbe

par Philippe Barthelet

Au XIIe?siècle, on l’eût appelé Valerius Comestor ; naguère, un ami de jeunesse lui objectait ses maîtres d’autrefois?: «?Alors, ce n’est plus Artaud et Bataille???» à quoi il repartit?: «?Non, maintenant, c’est Bossuet et La Fontaine.?» Ce n’était pas tout à fait juste?: maintenant, c’est Bossuet et La Fontaine, mais c’est aussi Artaud, et Bataille, et encore madame Guyon, saint François de Sales, Joseph de Maistre et Cingria, combien d’autres…

De Goya à Max Ernst : le romantisme noir

par Robert Kopp

Soulignons-le d’entrée de jeu?: l’exposition que présente le musée d’Orsay jusqu’en juin de cette année, L’ange du bizarre?: le romantisme noir de Goya à Max Ernst, est une réussite éclatante. Tout y concourt?: la nouveauté de la thématique, l’ouverture de celle-ci sur deux siècles de création européenne – du Sturm und Drang allemand au surréalisme français, en passant par le gothic revival anglais, Goya, Füssli, Khnopff, Max Klinger, Munch, Kubin et bien d’autres –, la pluridisciplinarité jouant sur les différentes expressions artistiques incluant notamment le cinéma, l’accrochage subtil proposant de nombreux rapprochements inattendus, la parfaite mise en scène, enfin, de Hubert Le Gall, qui a su transformer l’ensemble en un opéra fabuleux.

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