Les Français sont souvent comme le Poète : les pieds à peine sur terre et la tête dans les étoiles. Spécialement dès qu'ils évoquent la Constitution, dont ils ont si souvent changé : ils rêvent toujours de la prochaine, tout en se référant à la défunte qu'ils ont fini par comprendre, tandis qu'ils vivent présentement avec un autre texte. On doit les excuser puisqu'ils n'ont pas, comme le citoyen américain, la même et seule Constitution depuis 1787, ou comme le citoyen britannique, la tradition d'une monarchie constitutionnelle.
La V eme république
Le partage du pouvoir exécutif
Partis et parlement sous la cinquième république
Elles ne manquent pas, les phrases du général de Gaulle qui, de 1958 à 1969, condamnent la toute-puissance et la dictature des partis. Sans tenter, en la matière, une psychanalyse du fondateur de la Ve République, il est aisé de trouver, à cette dénonciation permanente, quelques causes historiques et personnelles : difficulté du jeune colonel à trouver, dans les années précédant la deuxième guerre mondiale, des oreilles compatissantes, à l'intérieur des partis de la République, pour écouter ses théories sur les armes blindées et l'armée de métier.
Pouvoir d’état et pouvoirs locaux
En matière de gouvernement local et d'administration territoriale, beaucoup de choses semblent s'être passées en France depuis les années 1950.
Pouvoir politique et administration : le temps de la discorde
Qui gouverne la France ? La question est aussi ancienne que la montée du pouvoir administratif : elle se pose depuis que l'évolution des tâches a fait de l'auxiliaire dévoué du pouvoir politique un brillant second, puis un premier rôle.
Modernisation du système politique ou transformation de la classe dirigeante
La Constitution et ses représentations sous la Ve République
On a beaucoup débattu de la nature du régime de la Ve République, beaucoup écrit sur les institutions, les règles, les procédures créées par la Constitution de 1958. Mais il est cependant une question que l'on pose rarement et que l'on ne résout jamais : celle de la nature de la Constitution elle-même.