Valeur(s) de l’art contemporain

Nancy Shaver : “Retail ”. Invention, valeur, art

par Jean-Philippe Antoine

Très tôt, le travail de Nancy Shaver a mis en jeu des interrogations qui touchent aux modes de constitution de la valeur dans les objets et à leur(s) histoire(s).

De la valeur de l’oeuvre au prix du marché : Yves Klein à l’épreuve de la pensée économique

par Sophie Cras

« Je ne suis ni un philosophe, ni un économiste, ni rien d’autre, je ne me borne à exprimer mes idées qu’en tant qu’utopies. »

Bon à jeter, donc inestimable ? Exposer le rebut en galerie dans les années 1960

par Julie Verlaine

« Le 20e siècle, on le sait, a pris fin en 1960. Année capitale, année tournant, ce fut l’année de la crise : crise du langage et crise des valeurs. Aujourd’hui les jeux sont faits, la page “abstraite” de l’histoire de l’art est définitivement tournée, un parti pris réaliste inspire la vision des artistes, des perspectives d’évolution se dégagent. Toute une génération a pris conscience d’un sens nouveau de la nature qui repose sur l’extension planétaire du phénomène industriel et urbain. […] Face à ce processus de planétarisation de la conscience, les problèmes classiques de particularisme culturel ou de qualité esthétique apparaissent très vains ».

Transvaluation et invaluation

par Jacinto Lageira

Que tout — chose, fait, personne, objet, action, vivant — puisse posséder ou recevoir une valeur, être valorisé ou dévalorisé s’accompagne inéluctablement d’une hiérarchisation des valeurs par laquelle s’exprime immédiatement la comparabilité de ce qui est à évaluer comme des procédés la rendant possible.

Valeur instrumentale et valeur résistante dans l’art contemporain du Nord de l’Angleterre

par Gabriel Gee

Après la fin de la Seconde guerre mondiale, les grandes conurbations du Nord de l’Angleterre ont progressivement été confrontées au déclin de leurs industries traditionnelles, minières, manufacturières, métallurgiques, portuaires.

Construction et refus de la valeur : l’exemple du photographe tchèque Miroslav Tichý

La première mention du travail photographique d’un inconnu nommé Miroslav Tichý apparaît en juin 1989 dans un numéro de la revue Kunstforum, intitulé « Bild und Seele » [Image et âme] et consacré à l’art brut, avec un article de trois pages titré « Un outsider parmi les outsiders ». L’auteur, découvreur de Tichý, est Roman Buxbaum, un psychiatre suisse d’origine tchèque intéressé par l’art brut et l’art-thérapie. Revenant au début des années 1980 à Kyjov, la petite ville morave d’où il était parti après l’échec du Printemps de Prague, Buxbaum y découvre le travail photographique de Tichý, dont il va désormais assurer la promotion.

Le rôle de l’exposition dans la valorisation de la photographie. L’exemple du Printemps de Cahors et de la photographie plastici

par Léo Martinez

Au début des années 1990 la photographie est l’objet d’un regain d’intérêt qui se manifeste par la mise en place d’outils de diffusion de la création photographique contemporaine, la multiplication et le succès des expositions. Le succès de ces expositions est accompagné du développement de la photographie plasticienne. Ni mouvement, ni groupe défini, cette photographie plasticienne englobe l’ensemble de la production photographique qui s’inscrit dans le champ de l’art contemporain. Il apparaît donc intéressant de s’interroger sur le rôle des expositions dans la valorisation de cette nouvelle création, d’autant plus que nous remarquons une concomitance entre le développement de cette photographie et l’apparition du Printemps de Cahors.

Chloé Poizat “Tragicosmique ”

par Chloé Poizat

En parallèle à son travail d’illustratrice, Chloé Poizat développe une activité artistique autour de la question de l’imagerie et de sa diffusion. Elle pastiche ainsi les images populaires — photos souvenir, cartes postales, images ventant les mérites d’un lieu exceptionnel — pour fabriquer une nouvelle grammaire de l’imaginaire. En rendant manifeste l’absurdité de cette diffusion de masse et le comportement touristique qui lui est associé, elle transforme l’extrême naïveté de cette imagerie avec humour et ironie pour créer un univers relevant d’un « exotisme noir ». Des animaux monstrueux peuplent ainsi ses Paysages accidentés, des humains inadaptés s’inscrivent dans les paysages désertiques des Vacances anthropiques, et dans Cuni culture-tour, c’est un lapin — écrivain-voyageur en costume de ville — qui prend la pose à la place de l’homme. De son goût pour les images mutantes, elle voue d’ailleurs une affection particulière pour les bestiaires et Freak Shows en tout genre (Mes faux amis, Curiosity Show, O.V.I).

Entretien avec Philippe Gronon

par Nathalie Desmet

Philippe Gronon est photographe, il a été pensionnaire à la Villa Médicis en 1994-1995 puis en résidence à l’ISCP International Studio & Curatorial program (CNAP & Culture France) en 2004. Le MAMCO de Genève lui a consacré une exposition : « L’Objet de la photographie » du 2 Juin au 19 septembre 2010. Il a également exposé au musée des Beaux-arts de Nantes (« Retournements », 9 septembre-18 octobre 2010) et à la Villa Médicis (Rome, 14 Septembre- 17 Octobre 2010). Sa monographie L’Objet de la photographie vient de paraître aux éditions MAMCO/Presses du Réel (textes d’Eric de Chassey et de Catherine Perret). Il est représenté par la Galerie Dominique Fiat (Paris), la Galerie Verney Carron (Lyon) et la Galerie Yossi Milo (New York).

“Déjà Vu ”, Galerie Michel Journiac

par Géraldine Miquelot

L’exposition « Déjà-Vu » a été organisée en mars 2010 par les étudiants du Master 2 « Sciences et Techniques de l’Exposition » de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

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