Miriam Cahn

Avec une grande économie de moyens, Gabrielle Conilh de Beyssac développe une pratique à la croisée de la sculpture et du dessin où l’abstraction n’est jamais dénuée de sensualité. La galerie Maubert, à Paris, lui consacre une exposition du 16 février au 1er avril 2023.

Le Laac, à Dunkerque, fête de façon originale ses 40 ans et repense l’actualité de ses collections. L’exposition anniversaire Comme de longs échos qui de loin se confondent se tient jusqu’au 7 mai 2023. Matière à conversation.

Voulue par Emma Lavigne, directrice de Pinault Collection, alors qu’elle était directrice du Palais deTokyo, la première rétrospective en France de Miriam Cahn (en vérité, relativement peu montrée chez nous) est l’événement de la saison (Ma pensée sérielle. Miriam Cahn, 17 février -14 mai 2023, commissariat Emma Lavigne et Marta Dziewańska). Quelque 200 œuvres (peintures et dessins de tous formats, photographies, vidéos et textes) sont mises en espace par l’artiste elle-même, pour une exposition qui relève aussi de la performance. De quoi secouer l’actuelle ambiance gnangnan. Peu d’œuvres aujourd’hui égalent sa pénétration de la nature humaine et son audace à révéler celle-ci tout entière. Aucune ne met une aussi parfaite technique au service de la spontanéité et de la simplicité les plus pures. Miriam Cahn vit seule au creux d’une étroite vallée des Alpes suisses, dans un lumineux parallélépipède atelier-maison, ses antennes la transportent très près des souffrances du monde ; elle a aussi un beau rire éclatant de femme libre.

Le Mudam, musée d’art contemporain du Luxembourg, présente jusqu’au 5 mars 2023 Waters’ Witness, une grande installation deTarek Atoui, créateur d’œuvres-instruments et de milieux sonores.

Récompensé par un Lion d’argent lors de la dernière biennale de Venise, le plasticien Ali Cherri a réalisé le Barrage, sur les écrans français le 1er mars 2023. Ce long métrage prolonge une œuvre qui s’apparente à une écoute archéologique de notre temps.

Galerie Anne Barrault

Cyrielle Gulacsy utilise le médium pictural et l’encre de Chine comme moyens d’expérimentation, visant ainsi à mettre au jour ce qui excède l’entendement et la vision. Elle fait de la lumière le corps de son œuvre et ausculte alors l’immensité, embrassant l’impalpable d’une réalité rétive à s’offrir dans sa totalité. La lumière nous enveloppe et nous relie, mais en dépit de cette grande proximité, elle relève néanmoins d’un caractère abstrait : l’esprit ne peut en faire le tour, juste en absorber les linéaments, lesquels ne sauraient être pleine- ment révélés par la vue rétinienne, voire par le seul éblouissement. Le travail plastique de la jeune artiste esquisse alors les contours d’une réflexion où l’approche empirique trace le fertile sillon d’une connaissance poétique, celle-là même que le langage échoue à décrire.

Galerie Modulab

Galerie Éric Dupont

Blaise Pascal, notre contemporain

Les Mémoires de Lotte Eisner (1896-1983) retracent son histoire personnelle et constituent la mémoire mondiale du cinéma. Entre l’Allemagne et Paris, l’historienne du cinéma raconte ses années à la Cinémathèque française, ainsi que son temps passé avec les œuvres de Lang, Murnau ou Eisenstein.