Auteur avec un H

Emmenés par Jolitorax, Astérix et Obélix sont chargés de sauver un village breton de l’invasion romaine. Quelques bonnes idées (assez mal exploitées) et des shows d’acteurs enchaînés, qui finissent par nuire à la cohérence et à l’efficacité de l’histoire.

Un écrivain esseulé réapprend à aimer alors qu’il vient de perdre son père. Le brillant acteur Louis-Do de Lencquesaing signe des débuts prometteurs derrière la caméra, avec ce chassé-croisé parisien inspiré, enlevé, et attachant, bien que très autocentré.

Trois demoiselles d’honneur éméchées déchirent la robe de la mariée et ont une nuit pour trouver une solution. Dans la lignée des comédies trash à succès, Bachelorette est certes trash, mais pas très drôle, et l’hystérie de ses personnages devient pénible.

Juste après nous avoir émerveillé avec une splendide histoire d’amour en Noir & Blanc (The Day He Arrives), Hong Sang-soo nous revient avec une comédie pop et acidulée, plus profonde qu’elle en a l’air, et à la construction complexe.

Un modeste pêcheur sénégalais, accepte à contrecoeur d’être le capitaine d’une pirogue de migrants à destination de l’Espagne. Avec un sens aigu de la mise en scène, M. Touré évite les écueils du film à thèse et livre un récit humain, épique et intimiste.

C’est irréel de faire du cinéma riche dans un pays pauvre.

Les derniers temps d’un couple de retraités confrontés à la maladie. Où, à la maîtrise usuelle de Haneke, s’ajoute une empathie inédite. Comme son nom l’indique, et plus qu’une oeuvre sur la déchéance - physique autant que mentale -, un grand film d’amour

Conversation autour du cas Haneke. Michael Haneke vient de réaliser un doublé historique : deux Palmes d’Or avec deux films consécutifs. Qui plus est ces prix sont très peu contestés. Celui qui a été l’un des cinéastes les plus controversés de ces quinze dernières années est-il devenu une “valeur sûre” ? Parvient-on mieux à le cerner aujourd’hui ? Parlons-en avec Philippe Rouyer, qui publie avec Michel Cieutat, son confrère de la revue Positif, un foisonnant Haneke par Haneke, fruit d’entretiens avec le cinéaste, étalés sur deux années et portant sur l’intégralité de sa carrière.

On connaissait le film à sketches, voici le film à chansonnettes. Formaté pour plaire aux nostalgiques des tubes eighties, Stars 80 n’est hélas rien d’autre qu’un karaoké d’une heure cinquante. Quand on a mal à la musique, c’est long, très, très long.

Histoire d’amour impossible sous l’Occupation, Les Enfants de la nuit évoque le cinéma romantique et libre de Truffaut et de Garrel. Film court bénéficiant des conditions de sortie d’un long métrage, il permet de découvrir une auteur à suivre.

Victor perd son chien Sparky dans un accident. Grâce à la science, il parvient à le ressusciter, ce qui ne sera pas sans conséquences. Frankenweenie est un aimable divertissement, formellement très réussi, mais bien loin de la poésie subversive des premiers Burton.

Pour les Fiches, le 23e Festival du Film Britannique de Dinard a été une édition de découverte : un festival chaleureux (même le soleil était - un peu ! - de la partie) à la compétition resserrée (six long métrages) et doté d’un conséquent programme d’avants-premières (17), dont celle du dernier Astérix & Obélix [v.p. 4]seule petite entorse française au règlement. Bilan d’une compétition plutôt équilibrée, et qui a réservé son lot de bonnes surprises.