En seulement dix années de carrière, sans avoir jamais mis les pieds dans les principaux temples de l’art lyrique, Scala de Milan exceptée, et avec un physique qui l’aurait fait récuser par la plupart des metteurs en scène et directeurs de théâtre d’aujourd’hui, la soprano italienne, disparue le 11 octobre dernier, a laissé une trace indélébile dans la mémoire de très nombreux mélomanes, conquis par l’une des plus somptueuses voix de soprano lirico spinto/drammatico du XXe siècle.
Alain Altinoglu
Anita Cerquetti
Alain Altinoglu
L’année 2015 s’annonce particulièrement faste pour le pianiste et chef d’orchestre. À peine sorti d’une nouvelle production de Manon Lescaut à Munich, très bien accueillie en ce qui le concerne, il dirige, à partir du 15 janvier, la reprise de Don Giovanni à l’Opéra Bastille, dans la mise en scène de Michael Haneke. Surtout, l’été prochain, il fera successivement ses débuts au Covent Garden de Londres, à nouveau dans Don Giovanni, puis au Festival de Bayreuth, dans Lohengrin, ajoutant son nom à la liste on ne peut plus réduite des chefs français invités sur la « Colline verte ».
Nicolas Buffe
Après l’éblouissement d’Orlando paladino de Haydn, en 2012, dans ce même théâtre, l’artiste signe la scénographie, les costumes et la conception visuelle d’un opéra de jeunesse peu connu de Mozart, à partir du 22 janvier.
Cinq-Mars sort de l’ombre
Créé à l’Opéra-Comique, le 5 avril 1877, l’antépénultième opéra représenté de Gounod n’a jamais connu les faveurs de Faust, Mireille ou Roméo et Juliette. Tombé dans un quasi-oubli depuis plus d’un siècle, il ressuscite aujourd’hui, grâce aux efforts de l’infatigable Palazzetto Bru Zane-Centre de musique romantique française, sous la forme d’une version de concert, donnée successivement au Prinzregententheater de Munich, le 25 janvier, au Theater an der Wien, le 27, et enfin à l’Opéra Royal de Versailles, le 29. La distribution est luxueuse, emmenée par Charles Castronovo, Véronique Gens et Tassis Christoyannis, avec Ulf Schirmer au pupitre de l’excellent Münchner Rundfunkorchester.
Un adieu triomphal
C’est sur une nouvelle production de Fidelio, l’un de ses opéras fétiches, que Daniel Barenboim vient de quitter la direction musicale de la Scala de Milan. Une ouverture de saison en forme d’apothéose pour le chef israélo-argentin, salué par d’interminables ovations, le soir de la première
Une splendide reine de Thèbes
Disque après disque se confirment les qualités de la musique d’Agostino Steffani. Avant une grande tournée européenne, qui fera étape à Versailles, le 22 janvier, et à Paris, le 24, un coffret permet de partir à la découverte de son opéra Niobe, regina di Tebe.