Sérendipité : l’intelligence accidentelle

Le concept de sérendipité est certes plus populaire que jamais dans l’univers de la littérature scientifique. En 2009, la revue française Sciences humaines l’a même consacré « mot de l’année ». Le terme attire une petite masse de théoriciens et théoriciennes qui veulent définir son étymologie, son origine, son histoire, ses multiples sens et ses contradictions. Est-ce que ce concept ne sert qu’à faire vendre des livres et des revues ? Non. Malgré l’esprit curieux, intrigant et enivrant qui habite la sérendipité, il a une raison d’être qui dépasse largement le spectre de la fantaisie universitaire. En dépassant une certaine mise en valeur déraisonnée du concept, je propose de mettre en lumière l’état de la sérendipité ou son champ des possibles dans un monde qui est confronté plus que jamais à l’accélération sociale et à la compression des temporalités.

Mallarmé, Poe, Voltaire, Walpole

Les heureux déictiques du Street Art.

Retrouver le sujet dans l'ascèse

Le hasard et l'inspiration

Selon le récit bien connu de Tristan Tzara, Dada est un nom trouvé par hasard dans un dictionnaire Larousse à Zurich au Cabaret Voltaire – caba- révolte-taire – en 1916, au cœur de la Première Guerre mondialement mécanisée. Michel Sanouillet suggère que l’attrait du Roumain Tzara pour la culture française dépassait le dictionnaire Larousse et Voltaire en s’étendant également à Molière : « Monsieur Jourdain –– DA, DA. Oui. Ah ! Les belles choses ! Les belles choses1 ! »

À la mi-septembre s’est déroulée la troisième édition du momentané et spontané Festival d’art performatif de Trois-Rivières (FAPTR), sous la thématique relation- nelle de « Collision | Rencontre | Cohésion ». Initié en 2016 par Isabelle Clermont et Sébastien Goyette Cournoyer, l’événement annuel se déploiera, dès 2021, en un festival bisannuel.

L’installation They de Chun Hua Catherine Dong, présentée au Lieu, centre en art actuel du 31 mai au 23 juin 2019, aborde depuis plusieurs perspectives une diversité de corps féminins. Ce sont quatre femmes qui, de par leurs portraits photographiques, accueillent d’abord le spectateur à l’entrée de l’exposition. Plongé dans une pénombre causée par la couleur vert forêt des murs, celui-ci découvre l’estrade sous laquelle – si sa curiosité l’y mène – se trouvent une myriade de petites notes marquées de la phrase «I am a rainbow», se situant également au mur sous la forme d’un néon rose.

1936-201