L’invention de la Grèce moderne

La nouvelle salle consacrée au Louvre à la Renaissance, dans l’ancien appartement du Roi, montre de manière séduisante l’histoire et la vie quotidienne de la cour au XVIe siècle.

Le peintre de La Liberté guidant le peuple est également connu pour les décors monumentaux qu’il a conçus pour des édifices civils et religieux. Le musée Eugène-Delacroix nous révèle les coulisses de cette pratique.

En juillet dernier s’est achevé le second chantier-école Louvre-Bardo. Danièle Braunstein, qui a mené à bien ce projet pendant plus de dix ans, en expose les résultats.

Un témoin de la circulation des matières exotiques et des objets d’art au XVIIIe siècle, mais aussi des échanges entre la France et l’Inde, entre au département des Arts de l’Islam.

Le déjeuner livré par la manufacture de Sèvres à la reine Marie-Amélie en 1837 se complète progressivement au fil des acquisitions. Ce luxueux ensemble en porcelaine dure est exceptionnel par le raffinement de ses portraits miniatures et de son décor ornemental.

Un ensemble exceptionnel d’esquisses du peintre Charles Louis Müller pour des plafonds du nouveau Louvre de Napoléon III a été acquis au titre de l’Histoire du Louvre. Avec ces soixante-dix-sept feuilles et deux peintures, le musée poursuit sa politique d’acquisition autour de l’histoire de ses grands décors.

Le musée du Louvre vient d’acquérir, grâce au Fonds du patrimoine et au mécénat de la société Webhelp, deux toiles inédites de Jean Honoré Fragonard, classées Trésor national. Elles ont été déposées au musée Fabre de Montpellier.

L’exposition « Paris-Athènes. Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 » qui ouvre en septembre au Louvre n’est pas une exposition archéologique. Elle invite le visiteur à un surprenant voyage dans le temps, sur les traces des premiers voyageurs occidentaux jusqu’à l’invention de la Grèce moderne. Elle interroge la place particulière de l’art grec dans les collections du musée et, au-delà, la vocation singulière de la culture antique dans la constitution de l’identité culturelle européenne.

L’exposition « Paris-Athènes. Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 » montre, aux côtés de sculptures en marbre, des plâtres réalisés à partir de modèles antiques. Élisabeth Le Breton, conservateur en charge de cette collection, la gypsothèque du Louvre, nous rappelle combien ces pièces que Diderot qualifait d’« apôtres du bon goût » éclairent l’histoire de notre rapport à l’Antiquité grecque.

Fragiles témoignages d’un art éphémère et extravagant, les costumes de ballet et de théâtre ont pourtant été dessinés ou gravés : les recherches récentes menées dans la collection Edmond de Rothschild révèlent un art fait de fantaisie et de raffinement qui perdura pendant plusieurs siècles.

La Petite Galerie propose un voyage au cœur des échanges de matériaux exotiques depuis la plus haute antiquité. Cornaline, lapis-lazuli, ébène ou ivoire ont traversé le monde pour être transformés en objets précieux. Plantes, coquillages et animaux vivants ont été déplacés pour divertir les princes ou les foules de curieux et inspirer les artistes. Cette fascination pour l’exotisme, très prégnante en Europe à partir du Moyen Âge, tisse la complexe histoire du goût et de l’évolution des formes et des techniques. Philippe Malgouyres, conservateur en chef au département des Objets d’art, et Jean-Luc Martinez, président-directeur honoraire du Louvre, commissaires de « Venus d’ailleurs. Matériaux et objets voyageurs », ont mis en scène des pièces exceptionnelles chargées d’histoire et de récits.

Un dialogue infini

Les collections étrusques du Louvre, témoins de l’une des plus brillantes civilisations de l’Italie antique, se déploient dans un nouvel espace. Désormais installées dans les anciens appartements du Roi, au premier étage du musée, les œuvres étrusques et italiques bénéficient d’une scénographie qui permettra au visiteur de rencontrer les cultures des multiples populations qui occupaient la péninsule au Ier millénaire avant notre ère.

Deux estampes contemporaines sont sorties des presses de l’atelier de la Chalcographie cet été. Annette Messager a livré un émouvant diptyque réinterprétant un mythe traditionnel de l’histoire de l’art, tandis que Rosanna Lefeuvre s’est attachée à la représentation d’un drapé, motif esthétique intemporel.

Après le confinement, l’exposition « Idoles. L’art de l’Anatolie et des Cyclades à l’âge du Bronze » au musée Fenaille de Rodez a été l’occasion pour la Société des Amis du Louvre de voyager cet été dans le fief d’un illustre mécène, contemporain de John D. Rockfeller Jr.