La folie des bars à vins

Du pré à la barquette il y a… le marché aux bestiaux. Difficile d’imaginer son steak autrement que dans son emballage au rayon frais. Pourtant, il a eu une vie avant. Si vous souhaitez l’admirer en pied (en un seul morceau: steak, pot-au-feu, braisé et os à moelle rassemblés), la chose est possible à Saint-Christophe-en-Brionnais.

Suite du feuilleton des librairies indépendantes avec Le Bal des ardents, grande librairie par l’esprit en plein centre de Lyon qui défend avec ardeur tous les genres méprisés ailleurs. Devenue généraliste, en plein développement (+ 17 % en 2010), elle s’apprête à fêter les 100 ans de Gallimard.

Comment apprendre à votre enfant à recycler sa canette de soda pour en faire un porte-monnaie fashion ? C’est le but des ateliers nomades des éco-designers ou comment allier art et écologie pour aboutir à des déchets 100 % propres !

En mai, fais ce qu’il te plaît. Pour jouer les princesses et partir s’embrasser comme Stéphanie de Monaco dans les ruines du vieux Rome, rien de plus simple: en choisissant bien votre période, EasyJet vous permettra de rejoindre le berceau de la civilisation pour moins de 35 € l’aller, notamment en mai.

Ancienne maison de la marquise de Sévigné, joyau architectural de la Renaissance ou églises à restaurer, Exit est allé dénicher les hauts lieux du patrimoine dormant qui mériteraient davantage en guise de réhabilitation que l’oubli ou un simple coup de peinture. Balade à la recherche des trésors cachés de Lyon.

La grande tendance du début du XXIe siècle envahit Lyon. La restauration, le café, le bistrot, ne se conçoivent plus sans bon vin, servi au verre. Le bar à vins, autrefois cantonné au chic parisien, envahit nos rues et nos campagnes. Voici notre joli carnet d’adresses, à ne surtout pas boire cul sec.

À deux heures de Lyon, la vallée de l’Eyrieux se faufile au coeur d’une nature préservée qui invite à la découverte en famille. Farniente ou sensations fortes, parc d’aventures, randonnée ou cabane en famille dans les arbres, le paradis est moins loin qu’on ne le croit.

Deuxième marché de France, les Puces du Canal réunissent chaque dimanche matin quatre cents exposants et plusieurs milliers de chineurs passionnés. Mode d’emploi et astuces à connaître avant de partir à l’assaut des temps anciens.

Érudit comme pas deux, malicieux comme aucun, Max Schoendorff est un grand esprit frondeur, toujours à rechercher du nouveau à rebours des modes dans un paysage d’art contemporain passablement sclérosé. Compagnon de route de Roger Planchon, il a puisé les racines de sa peinture dans le surréalisme avant de s’en affranchir comme du reste. Portrait d’un destin lyonnais d’exception auquel le Musée des Beaux-Arts et l’URDLA consacre chacun une exposition.

L'Institut d’art contemporain (IAC) de Villeurbanne s'empare du cas singulier de l'artiste autrichien Hans Schabus à travers une importante exposition monographique. Schabus, lui, s'empare à bras-le-corps de l'espace du musée pour le bouleverser, le brutaliser, le mettre sous tension. Et... nous avec !

Hormis Picasso, la plupart des peintres espagnols de la fin du XIXe et du début du XXe siècle restent peu connus du grand public. La Fondation de l'Hermitage à Lausanne nous permet de les (re)découvrir et dévoile les prémices de la modernité à Barcelone, Madrid et Valence. Caramba!

Beaucoup de Lyonnais connaissent la grande fresque qui orne l’Hôtel des Postes, place Antonin-Poncet, mais peu – sans doute – savent qui en est l’auteur. Eh bien, c’est l’artiste lyonnais Louis Bouquet à qui l’on doit cette oeuvre ! Né en 1885, le peintre, décorateur et illustrateur que fut Louis Bouquet est une des figures marquantes de l’art français de l’entre-deux-guerres. L’historien Philippe Dufieux nous propose, avec sa récente publication Louis Bouquet. Le peintre, le poète et le héros, un nouveau regard sur cet artiste complet.

Dernière exposition du Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) avant travaux, Traits résistants reconstitue l’épopée de la Résistance dans l’imagerie de la BD. Une formidable histoire de l’édition qui montre surtout courageusement comment la bande dessinée a été prise en otage par l’Histoire officielle.

Le Musée d’Art moderne et contemporain (Mamco) de Genève consacre une émouvante et passionnante rétrospective à l'artiste turc Sarkis. Né en 1938 à Istanbul, ce dernier réconcilie l'art le plus conceptuel et la grande tradition picturale, les questions du monde d'aujourd'hui et les mythes et religions du passé, l'intelligence et la poésie des sensations… et les plus grincheux d'entre nous avec l'art contemporain !

Dans un dispositif scénique impressionnant, Thomas Ostermeier reprend Les Démons de Lars Norén pour rendre hommage au théâtre des années 1980 qui l’a formé. Deux grands acteurs, des dialogues au couteau et une bonne dose d’humour noir pour la grande claque théâtrale de la saison.

Après l’avoir donné une première fois aux Célestins, Catherine Hargreaves livre une nouvelle version du Monde merveilleux de Dissocia, un drôle d’objet contemporain entre comique et violence qui revisite le théâtre à la façon des Monty Python et du burlesque britannique. Absurde garanti.

Après avoir incarné Lorenzaccio l’an dernier, Thibault Vinçon retrouve Claudia Stavisky pour une création hors normes, Le Dragon d’Or de Roland Schimmelpfennig. L’occasion de tirer le portrait d’un jeune acteur qui ne fait rien comme les autres

Thomas Porteneuve alias Babass se décrit comme un illusionniste de l’émotion. Il vole la réalité pour en restituer la poésie. Chreustian, son fidèle messager à l’élocution à couper au couteau, exprime sur scène l’humour décalé d’un artiste qui ne veut ressembler à personne, sauf à lui-même. Portrait.

Il n’y a pas de justice. En plus d’être le plus beau metteur en scène de la scène lyonnaise, Simon Delétang n’est pas le moins talentueux. En avril, il se découvre d’un fil et monte coup sur coup une pièce aussi noire que sa chevelure aux Ateliers, avant de défier Brad Pitt dans une création à l’Ensatt. Entretien avec un beau petit diable.

Le festival le plus cinéphile de Lyon change de nom mais continue de montrer tout ce que le cinéma traditionnel ne veut pas voir : cinéma de genre, gore, fantastique et même porno. L’occasion d’en prendre plein les mirettes depuis les raretés du patrimoine jusqu’à une rétrospective serial killers ou l’anniversaire de Tchernobyl ! Entretien explosif avec le programmateur, Cyril Despontin, qui dévoile les grandes lignes de la programmation 2011.

La Ciné Collection reprend le plus beau et le plus triste des films français : Le Feu follet de Louis Malle. Un chefd’oeuvre d’amours blessées dans le Paris de Françoise Sagan, et le grand rôle de Maurice Ronet.

À peine 28 ans, et voilà cette timide et sublime Londonienne propulsée sur la scène internationale. C’est un des concerts les plus attendus de l’année, et c’est sur les planches de l’Épicerie moderne à Feyzin pour 14 euros. Une aubaine à ne pas rater.

Un label rien qu’à eux, deux disques pour enfants, un douzième album avec une demidouzaine de langues, Les Ogres de Barback continuent leur odyssée musicale en toute indépendance d’esprit et de sons. Portrait

Imaginez Yvette Horner (qui était tout sauf une mauvaise musicienne) les doigts dans la prise, et vous obtenez Mustradem, le label grenoblois des « Musiques traditionnelles de demain ». Deux accordéons, un guitariste rock et une bonne dose de beats informatiques et vous obtenez la première musique électronique à défier la musette.

Il peut tout jouer et enregistre très peu préférant la sensation directe irremplaçable du concert. Grigory Sokolov est en récital à Lyon pour la troisième fois et c’est à ne pas manquer.

Son côté rock’n’roll fait souvent mal aux bien-pensants conservateurs qui ne manquent pas. Pourtant l’Écossais David McVicarest devenu à juste titre le plus célèbre (et le plus demandé) metteur en scène d’opéras. La preuve par deux avec la retransmission dans les salles de cinéma d’une Manon d’anthologie avec Natalie Dessay, et d’un Trouvère qui s’annonce aussi beau plastiquement que dopé à la testostérone.