Le Proche-Orient médiéval est à l’honneur au Louvre : 260 objets y sont réunis pour évoquer l’une des périodes les plus fameuses de l’histoire de cette région, celle des Mamlouks (1250-1517). Pendant deux siècles et demi de règne, ces sultans, esclaves-soldats et cavaliers légendaires, ont assuré stabilité et prospérité à un vaste territoire s’étendant du Caire à Damas et de Jérusalem à La Mecque. C’est à la découverte de cette dynastie, de son destin façonné par d’incessants échanges, au cœur de la route des épices, de sa haute culture, de son art brillant que nous sommes conviés, mais aussi à la rencontre de la société profondément mélangée, cosmopolite, qui a vécu et incarné cette glorieuse période.
Les Mamlouks
Les Mamlouks
Une histoire unique
Jalonné de faits d’armes et de conquêtes, reposant sur une organisation du pouvoir singulière, le règne des Mamlouks (1250‑1517) constitue une période glorieuse dans l’histoire du Proche-Orient, deux siècles et demi de relative stabilité et de prospérité où l’élargissement des relations diplomatiques et commerciales rencontre l’ambition politique des sultans.
Des sultans et des villes
Période de prospérité favorable aux productions artistiques, l’époque mamlouke est aussi celle de la croissance et du dynamisme des villes sous l’impulsion de sultans bâtisseurs. Ce legs, que l’on peut encore mesurer aujourd’hui du Caire à Damas, doit beaucoup au mécénat des élites urbaines qui s’appuyaient sur le système des fondations pieuses.
Quand le texte devient image
La culture mamlouke, où la calligraphie et le graphisme qui s’y apparente irriguent l’ensemble des arts décoratifs, a accordé une place de premier plan au texte. Grand producteur d’écrits variés comme de livres, le sultanat a largement développé les pratiques liées au texte et contribué au renouveau de la tradition.
Un stupéfiant commesso signé Giovanni Castrucci
À travers une centaine d’œuvres majoritairement exécutées à Prague et commandées ou achetées par l’empereur Rodolphe II, le musée du Louvre nous transporte au cœur d’une vie de cour brillante. Les arts et les sciences y dialoguent, comme en témoignent ici plus d’un chef-d’œuvre.