Au fil d’un parcours qui rassemble 300 œuvres provenant de 90 institutions françaises et étrangères, l’exposition du Louvre se penche sur une figure fascinante qui prend, à partir de la fin du Moyen Âge et pendant toute la Renaissance, une place éminente et singulière dans la culture visuelle européenne. Elle s’attache à montrer comment et à comprendre pourquoi ce personnage allégorique né dans les marges des manuscrits et lié au texte biblique devient peu à peu une sorte de contrepoint du discours établi, menaçant de subvertir les valeurs et l’ordre des choses.
Figures du fou
Quand les envahissent le Louvre
Le fou, créature de Dieu ou pécheur
Dans la Bible et les récits hagiographiques, les figures de « fous » abondent, renvoyant à des réalités plus que diverses, opposées. Est d’abord fou celui qui, possédé, nie Dieu ou qui se trouve plongé dans la démence pour s’être dressé contre lui. Mais que dire de celui dont la raison paraît chavirer parce qu’il lui voue un amour total, exclusif ?
L’amour fou aux sources d’un lieu commun
D’une continuité remarquable, l’assimilation, plus ou moins dépréciative, du sentiment amoureux à la folie court dans la culture occidentale de l’Antiquité au Moyen Âge puis aux Temps modernes. Le thème constitue, à cet égard, un inépuisable sujet littéraire et figuratif.
Fous du roi et rois fous
Comme sur un échiquier, la diagonale du fou trouble le raide cérémonial des cours princières. Ironie suprême, dans ce théâtre des vertiges narcissiques et de l’ambition effrénée, la figure du fou « professionnel », fléau des courtisans, croise parfois la trajectoire erratique de princes ayant – effectivement – sombré dans la démence.
Le fou ou l’ordre renversé
Transgressions festives
Le triomphe de la folie à la Renaissance
La Renaissance correspond à l’acmé du thème de la folie en Europe. Aboutant la culture des élites et celle du peuple, le fou envahit alors le monde des lettres aussi bien que celui de la figuration. À la dénonciation morose de la folie humaine se mêle l’irréfrénable appétit d’amusement d’une époque caractérisée par son exubérante vitalité.
Sir Lawrence Alma Tadema rejoint la National Gallery de Londres
À l’occasion de la célébration de son bicentenaire, la National Gallery de Londres s’offre, pour la somme (rondelette) de deux millions de livres, un tableau caractéristique du peintre britannique d’origine néerlandaise Lawrence Alma Tadema.