Fille d’agricultrice, elle travaille pour une multinationale. Elle est de droite, parce qu’elle ne supporte pas le PS. Et depuis plus de quinze ans, Céline Alléaume fait de la politique dans le sillage de Jean Lassalle, qu’elle suit dans toutes ses aventures. Au point de devenir sa directrice de campagne et sa porte-parole durant la présidentielle. Portrait énamouré de son mentor sur les chemins étroits de la France rurale et du régionalisme.
Politiques et militaires
Jean Lassalle
Valérie Nataf
Dix ans durant, Valérie Nataf a été l’une des reporters politiques phare de TF1, couvrant notamment la gauche et l’Élysée. Depuis août 2017, elle est devenue rédactrice en chef des émissions de « talk » de LCI. Pour Charles, elle revient sur les coulisses et les jeux de pouvoir du dernier quinquennat, tout en exposant son approche sans jansénisme du journalisme.
David Dufresne
Si quelqu’un a fait du journalisme gonzo en France, c’est bien lui. Ancien de Best, de Libé, d’I-Télé et de Mediapart, auteur d’une contreenquête essentielle sur l’affaire Coupat (Tarnac, magasin général chez Calmann-Lévy), David Dufresne, 49 ans, a fini par s’exfiltrer au Canada. Las d’un journalisme qui a cessé à ses yeux de se vivre en contre-pouvoir, il se consacre désormais à l’écriture de webdocs et de livres. Comme ce New Moon, café de nuit joyeux, un essai psychogéographique sur Pigalle, qui vient de paraître au Seuil. Mais pour qui vote David Dufresne ?
Eric Richermoz
Après une année passée à Moscou, Éric Richermoz décide de s’encarter au FN. Riche idée, puisqu’il y est vite repéré par Florian Philippot qui en fait l’un de ses principaux lieutenants. Fin connaisseur des réseaux sociaux, ce jeune homme de 25 ans, qui fait de la politique principalement armé de son iPhone 6, n’a jusqu’à présent qu’une seule ombre au tableau : il a échoué à se faire élire député dans la Somme. Mais elle pourrait lui coûter cher.
Charlotte Girard
Un mot semble définir Charlotte Girard, 42 ans, juriste de formation, devenue l’une des figures de proue de la France insoumise : celui d’union. En 2005, dans ce Parti socialiste qu’elle a plus intégré par entrisme que par conviction, c’est la stratégie dite du « trait d’union » qu’elle défendra avec d’autres « nonistes » de la rue de Solférino, tels que Jean-Luc Mélenchon ou François Delapierre — qu’elle épousera. Après le décès brutal de ce dernier en juin 2015, Mélenchon lui demande d’unir les énergies pour établir la plateforme programmative de sa campagne électorale. Candidate malheureuse aux élections législatives dans l’Essonne, faute d’union, justement, entre la France insoumise et le Parti communiste, Charlotte Girard s’exprime ici sans fard sur la politique qu’elle aime, et sur celle qu’elle n’aime pas.
Jean-Pierre Chevènement
"La guerre a fait de moi un homme"
Florence Parly
Changement d’époque : le ministère de la Défense s’intitule désormais le ministère des Armées. Et à la surprise générale, c’est une femme de gauche, Florence Parly, longtemps encartée au PS, spécialiste des questions budgétaires et du management, qui en a pris la tête. Comme si la défense nationale n’était finalement qu’une entreprise comme une autre. Propulsée dans un univers dont elle ignore les codes, la ministre a déjà dû gérer la démission houleuse du chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers et quelques passes d’armes sur son budget. Elle a accepté de recevoir Charles dans son bureau de l’hôtel de Brienne pour un entretien exclusif.
Une histoire d’anciens combattants
De la gloire aux chrysanthèmes
Michèle Alliot-Marie
MAM… Malgré ce surnom affectif, les journalistes l’ont souvent présentée comme une femme « sévère », « rigide », « une dame de fer ». « Être ministre de la Défense ne se prête pas à faire des pirouettes ou à chanter à tue-tête dans la rue », se défend-elle. Dans cet entretien à Charles, Michèle Alliot-Marie fend l’armure et raconte, − « parce que si je ne le fais pas maintenant, quand le ferai-je ? » − ses cinq années dans son ministère préféré rue de Brienne, ses relations avec Chirac et Villepin, mais aussi la nuit où elle a été Premier ministre.
Les bidasses à l’Elysée
Aujourd’hui, la conscription n’est plus. Mais avant Emmanuel Macron, tous les présidents de la Vème République auront fait leur service militaire, dans des circonstances historiques bien différentes les unes des autres, allant de la tragédie jusqu’à la fumisterie. Passage en revue.
Profession : journaliste de défense
Si le grand public peut s’imaginer la vie épique d’un reporter de guerre, une profession qui a inspiré nombre de scénaristes de Hollywood, on connaît moins le quotidien des journalistes de défense. Jargon technique, militaires mauvais clients, ego susceptibles, Secret- Défense… Sept figures de ce journalisme d’un genre particulier nous racontent les ficelles du métier.
L’aide de camp
C’est bien sûr au général de Gaulle que l’on doit l’apparition d’un militaire dans le processus élyséen. Depuis, la tradition de l'aide de camp du président est demeurée. Dans les déplacements officiels, ce super factotum est à la fois la montre et la boussole du chef de l’État. Son uniforme est le garant de son apolitisme et de la continuité de l’État. Enquête sur un poste convoité, réservé à de jeunes officiers prometteurs, et qui conduit le plus souvent au grade de général.
Classé X
Le dernier président de la République à avoir été polytechnicien est Valéry Giscard d’Estaing. Mais aujourd’hui, cette école d’excellence, dont le statut militaire date de Napoléon, ne semble plus être la voie royale vers la politique, en dépit de quelques contre-exemples récents : Hervé Mariton, Alain Lipietz, NKM, Benoît Ribadeau-Dumas ou encore Bruno Mégret. Enquête.
Juan F. Thompson
Dans l’Amérique de Trump, un homme nous manque : Hunter S. Thompson, l’inventeur du gonzo-journalisme, qui tirait sa vanité de n’être que pigiste. Pas de patron auprès duquel prendre ses ordres. Pour Charles, son fils Juan F. Thompson qui vient de publier ses mémoires sous le titre Fils de gonzo (Éditions Globe) raconte les rapports que son père entretenait avec la politique. Au point d’avoir failli être élu au poste de shérif dans sa ville d’Aspen, au Colorado, avec un programme délirant : Freak Power !
Ils sont fous, ces Saugets !
À l’origine, on parle d’une boutade. En Franche- Comté, en 1947, un groupement de communes se rassemble en micronation, avec président, hymne, monnaie, douaniers et tout le toutim. Or, soixante-dix ans plus tard, force est de constater que l’organisation a su se maintenir, entre la blague attractive pour touristes et, qui sait, une véritable utopie politique. Reportage dans cette enclave jurassienne autoproclamée au sein de la République française : la République du Saugeais.