S’indigner, penser, s’engager

De Dany le Rouge à Dany le Vert, des barricades de Mai 68 aux bancs du Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit a mené une vie de combat et d’engagement. À la veille de sa retraite politique, il livre à TANK sa vision pour l’avenir de l’Europe, l’écologie et l’engagement citoyen.

Buzzword ou tendance de fond, le native advertising surfe sur les contenus de marque pour permettre aux annonceurs d’enrichir leurs relations avec le lecteur. Mieux intégré aux contenus éditoriaux, plus aptes à fournir une information utile aux lecteurs, il réduit encore la limite entre publicité et information. Le groupe Le Monde a fait le choix de lancer, fi n 2013, une off re spécifi que dans ce domaine. Décryptage d’une nouvelle forme de publicité avec Corinne Mrejen, directrice générale et Elisabeth Cialdella, directrice marketing et communication de MPublicité.

2014, année électorale! Les électeurs s’exprimeront dans les urnes… et les internautes sur les réseaux sociaux. Car, désormais, les Français ont pris l’habitude de partager leurs opinions sur le Web. Aussi bien en commentaires des articles de sites médias que sur Facebook, à l’initiative de Community Manager, de plus en plus souvent jugés sur leur capacité à créer de «l’engagement».

Existe-t-il valeur plus noble et plus universellement partagée que l’engagement? Blottie derrière son idéalisme, elle est synonyme d’implication, de renoncement et de don de soi. Mais les grandes figures de l’engagement sont-elles fi nalement aussi libres de leurs combats qu’il y paraît? Ne sont-elles pas avant tout le fruit du contexte politique ou social dans lequel elles évoluent? Pas toujours aussi clair quand on constate les liens qui existent entre engagement et manipulation.

Pendant huit mois, d’avril à décembre 2013, le député (non inscrit) Jean Lassalle a sillonné la France à pied. TANK s’est intéressé à ce double engagement, à la fois physique et politique, incarné par ce familier des coups d’éclat. En 2003, l’homme entonne dans l’hémicycle un chant béarnais quand Nicolas Sarkozy monte à la tribune1. En 2006, il entame une grève de la faim pendant quatre semaines2 et fi nit à l’hôpital. Et cette fois, c’était pour quoi, cette longue marche? Nous avons rencontré Jean Lassalle dans les locaux de l’Assemblée. Il nous guide vers son petit bureau au fond d’un couloir... sans cesser de parler béarnais au téléphone. Entretien avec un député qui se repose après une initiative inédite sous la Ve République.

Bâtie comme une zone de prospérité économique, l’Union européenne n’a jamais été autant remise en cause depuis la crise financière et la mise en place de politiques d’austérité. De plus en plus de voix s’élèvent pour demander la fi n de l’euro ou, plus radicalement, de l’Union européenne. Le projet européen court-il à sa perte, ou traverse-t-il une crise démocratique peut-être salutaire?

S’engager pour une Europe de la culture, c’est proposer une ambition, un projet et une renaissance à des citoyens qui doutent et manquent de rêve (en) commun. Écoutons ce que crient les Ukrainiens ou ces millions de visiteurs: L’Europe est un avenir par son histoire, sa culture et ses valeurs! Il est temps d’en prendre conscience.

L’art est aff aire de création, mais aussi d’engagement. Qu’il s’agisse de peinture ou de musique, de danse ou de littérature, l’artiste s’engage dans sa démarche artistique un peu comme on entre en religion. Avec son corps dans le cadre de la performance, sa plume pour défendre une cause ou une idée, une conviction. Parfois même jusqu’à la marginalité. L’engagement serait-il ce qui défi nit le mieux l’artiste?

L’engagement : voilà la dernière promesse que tous les communicants s’eff orcent désormais de délivrer à grands coups de disp ositifs et de campagnes menées auprès des consommateurs. La faute en incombe aux techniques publicitaires considérées comme trop intrusives, qui ne parviennent plus, aujourd’hui, à créer l’adhésion et la connivence avec la marque. Entre réseaux sociaux, st orytelling et expériences, l’engagement est désormais devenu la valeur refuge pour une marque qui se resp ect e. Fini la campagne de communication massive. On rentre désormais dans la relation d’égal à égal. Veux-tu devenir mon ami ?

Élevée au rang de «clé de toutes les autres vertus» par Descartes en son temps1, la générosité est désormais mise en scène, voyant ainsi se concrétiser toutes les bonnes volontés en don de soi à large échelle. Ainsi mué en charity business, le caritatif prête le fl anc à la critique qui en dénonce régulièrement les supposées dérives mercantiles. Mais, au-delà des polémiques, qu’est-ce que cette alliance générosité – spectacle nous indique sur l’engagement aujourd’hui?

Embourbée dans une crise existentielle, la presse d’opinion n’en fi nit pas de se réinventer pour trouver son modèle économique. L’engagement partisan, qui a contribué à son succès, ne suffi t plus pour attirer un lectorat suffi sant et pose des questions quant à sa pérennité économique. Internet et les nouveaux usages sont passés pas là. Certains modèles tendent toutefois à prouver que l’engagement de la presse n’a pas disparu. Il a changé de forme.

En bon fils de Besagne, né quelque part entre Mont Faron et Méditerranée, j’ai grandi à Mayol à quelques mètres du port. J’ai grandi dans le respect de l’aff rontement «tronche» contre «tronche» au pays des minots, celui-là- même ou, à peine sur le pré, l’adversaire le sait, il risque fort de se faire «destroncher». On parle de rugby, on parle de Toulon. On parle d’engagement. Celui des corps qui cherchent à faire mal. Des corps qui s’exposent. L’engagement est courage.

La France devrait sortir du Top 10 des principaux marchés publicitaires mondiaux d’ici deux ans. Le symbole d’une industrie qui doit être soutenue.

Si Platon avait vécu en 2014, il serait sans doute bouleversé. Sa caverne ne serait plus un trou noir composé d’ombres et de lumières, mais plutôt une salle multimédia avec des milliers d’écrans accrochés au mur. Platon invitait déjà ses contemporains à se responsabiliser face aux images perçues et au pouvoir qu’elles pouvaient exercer. Apposée à l’ère du digital, l’allégorie de la caverne prend tout son sens.

Quel est le point commun entre une gagnante de la Nouvelle Star, le prix du meilleur court métrage à l’Alpe d’Huez, le lancement de la 4G Orange et la recherche du suicide parfait ? L’univers déjanté d’Audrey Najar et Fred Perrot. Formé en 2003 alors qu’ils étaient tous deux étudiants à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle, le duo Najar&Perrot sévit depuis lors dans l’univers de la fiction en écrivant et réalisant tour à tour clips, spots publicitaires et courts métrages. Auréolés de nombreuses distinctions pour leurs réalisations, les duettistes ont décidé de ne pas en rester là et se sont lancés dans l’écriture de leur premier long métrage. Portrait en images d’un doublé gagnant…