Le rêve dans l’art

Les sites culturels après les infrastructures portuaires et aéroportuaires ? C’est le pari d’Edeis, qui a investi ce marché en 2022. Aujourd’hui, le groupe gère dix sites culturels et touristiques, dont trois inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco, avec plus d’un million de visiteurs en 2024.

Maurepas, quartier fragile du nord de Rennes, abrite depuis février une antenne du musée des Beaux-Arts. Les habitants du secteur, qui ont été sollicités pour l’exposition inaugurale, seront-ils au rendez-vous de ce lieu créé pour eux ?

Du Louvre-Lens qui met en scène la tenue des artistes aux podiums de la Fashion Week, le bleu de travail fait un retour en force telle une armure unisexe.

Solaires, vertigineuses, hypnotiques, les installations lumineuses d’une douzaine de collectifs inventifs se déploient à la Villette dans une exposition aussi impressionnante que poétique.

On ne peut pas le voir, on ne sait pas quand il advient et il est impossible de le contrôler. Quoi de plus mystérieux et fascinant que le rêve, source de connaissance dans l’Antiquité et aujourd’hui objet d’étude des neurosciences, auxquelles il continue d’échapper, comme l’explique avec enthousiasme la chercheuse Perrine Ruby… Un phénomène qui passionne aussi les artistes, dont on admirera l’imaginative production dans une riche exposition à Lyon.

Serions-nous plus intelligents endormis qu’éveillés ? C’est ce que démontre ici la chercheuse en neurosciences cognitives Perrine Ruby, révélant l’ingéniosité des mécanismes du rêve, cet élément indispensable à notre survie qui est aussi pour elle «le contraire du capitalisme».

Années 1950-1960. Agnès Varda n’est pas encore la cinéaste incontournable que l’on connaît, mais la fantaisie et l’humanité de son regard infusent déjà son œuvre de photographe, sa première activité. Exposées au musée Carnavalet, ses images insolites dessinent un Paris inédit, dominé par son antre de la rue Daguerre.

Figure majeure du mouvement Der Blaue Reiter, cofondé à Munich en 1911 avec son compagnon d’alors, Vassily Kandinsky, l’avant-gardiste Gabriele Münter sort enfin de l’ombre. D’une ampleur exceptionnelle, la rétrospective que lui consacre le MAM de Paris apporte un nouvel éclairage sur son œuvre, son activité de photographe et sa place dans l’histoire de l’art.

Le plus british des réalisateurs texans fait l’objet d’une rétrospective inédite à la Cinémathèque. L’occasion de plonger dans son univers créatif ultra foisonnant, fruit d’une mécanique de haute précision pour fabriquer des films tous plus délirants les uns que les autres, du Grand Budapest Hotel à Asteroid City.

De ses natures mortes ascétiques à sa peinture abstraite, c’est peu à peu que le vide s’est fait dans les toiles de Geneviève Asse (1923-2021), inondées dès les années 1970 par un bleu absolu qui fut sa signature et l’inépuisable objet de ses recherches. Deux expositions plongent dans cette œuvre lumineuse et contemplative.

On le croit souvent né dans les années 1990. Mais c’est trente ans plus tôt, à la peinture, à la craie et même à la poire à lavement, qu’a surgi l’art urbain. Une poignée d’expositions éloquentes sondent les origines du mouvement, prenant place dans un vaste élan de reconnaissance de ses pionniers, après une décennie passée à chercher (en vain) le nouveau Banksy.

À Paris ou New York, ils ont été les premiers, souvent dans l’ombre, à jeter sur les murs de la ville ou les rames de métro leurs slogans punks et leurs percutants graffitis.

Le musée Marmottan Monet dévoile ce printemps une partie d’une collection totalement inédite dédiée à Eugène Boudin, précurseur de l’impressionnisme. Constituée en moins de vingt ans, elle est le fruit de l’insatiable passion d’un amateur très discret, mathématicien de formation vouant un amour inconditionnel à celui que Corot baptisa «le roi des ciels». Un patrimoine auquel Yann Guyonvarc’h voudrait consacrer un musée. Rencontre exclusive.

Des «fous», des «sauvages», des «criminels», du «fumier». C’est ainsi que le régime nazi parlait des avant-gardes, le détesté Picasso mais aussi Kandinsky, Klee, Chagall et tant d’autres. En 1937, une exposition baptisée «L’art dégénéré», circulant dans plusieurs villes d’Allemagne et d’Autriche, sera le point culminant et symbolique de ces attaques. Récit de l’un des épisodes les plus abjects de l’histoire de l’art moderne, que décrypte avec brio le musée Picasso. Une première en France.