Planète Gianni Toti

Ola Simonsson et Johannes Stjärne Nilsson, les deux entités de Kostr Film, sont suédois, et ça se voit. Leurs caractéristiques? Un amour pour la nature et pour le genre humain, un humour très second degré, le tout saupoudré d'un décalage esthétique qui a permis à leur film le plus connu, Music for One Apartment and Six Drummers, de recevoir une trentaine de prix dans des festivals internationaux, et une sélection au Festival de Cannes en compétition officielle. Leur dernier film, Woman and Gramophone, fable déjantée et poétique, a été, quant à lui, présenté à Cannes dans le cadre de la Semaine de la critique l'année dernière, et le dernier Festival de Vendôme leur a consacré une rétrospective. C'est à cette occasion que nous avons pu rencontrer l'un des deux compères, Ola Simonsson.

Après avoir réalisé de nombreux courts métrages de fiction, Frédéric Tachou s'est "converti" à l'expérimental. Il y a trouvé une liberté créatrice qui lui faisait jadis défaut tout en bous- culant certaines idées reçues.

Cette rubrique salue généralement la sortie en salles des premiers longs métrages de réalisateurs de courts. Le planning des distributeurs nous ayant joué des tours, nous rattrapons ici le film de Christian Rouaud, sorti le 21 mars dernier, et nous reparlons de celui de Stéphane Allagnon annoncé finalement pour le 13 juin. À vos agendas...

Lundi 8 janvier 2007, à six heures du matin, Casa di Cura Quisisana à Rome, est mort notre ami, notre compagnon, notre camarade poétronique, Gianni Toti... Il s'est poétmétamorphosé, poétmétAMOURphosé, en étoile... Il est parti sans souffrir. Son visage était serein. Les inquiépoétudes sont des ondes caressantes. Tou: ceux qui l'ont rencontré n'oublieront certainement jamais sa douceur, sa rigueur intellectuelle, sa fougue verbale, son intelligence sensible, son petit sac autour du cou dans lequel il dissimulait d'incroyables secrets (petits objets, poèmes crayons...). Sandra Lischi et Marc Mercier rédigent pour l'éternité de Bref une athanato(ti)biographie du plus grand dynamiteur des idées images reçues.

Lors de sa 16e édition, le Festival de Pantin offrait une carte blanche a la toute jeune Cinémathèque de Tanger. L'occasion d'assister au retour d'une cinématographie marocaine animée par un souffle prospectif.

La présentation sur Arte, en 2006, d'une copie restaurée (dont il manque cependant deux minutes sur les treize de l'originale) numériquement d'Opus 1 de Walter Ruttmann (1921) par l'Institut du cinéma de Munich, en couleurs et avec reconstitution de la partition originale de Max Butting, permet de prendre la mesure de cette ceuvre pionnière et novatrice qui, par sa dimension polysémique, dépasse le cahier des charges des avant-gardes des années 20 pour irradier sur les recherches les plus contempo-taines en matière de compositions plastiques d'images et de sons. On attend une édition vo digne de ce nom: avis aux éditeurs!

Voix off (1)

Si la galerie Anton Weller n'est plus vraiment "jeune" de par le nombre de ses années d'exis-tence, elle le demeure néanmoins par son mode de fonctionnement, le choix de ses artistes et l'enthousiasme qui anime sa directrice, Isabelle Suret. Ainsi, conjointement au cycle d'expositions collectives "Chez l'un, l'autre", où les artistes de la galerie investissent pour chaque édition un lieu différent, mis à leur disposition par de généreux prêteurs, l'espace de la rue Christine accueille des présentations thématiques autour du travail de nouvelles recrues.

La multiplication des festivals, ou plus exactement le surcroît de visibilité dont certains bénéficient depuis quelque temps, est une aubaine non seulement pour le court métrage, mais également pour toutes les émissions de télévision, qui peuvent dès lors calquer leur programmation sur le calendrier de ces différentes manifestations, tout en soulignant par leurs choix les inflexions de leur ligne éditoriale.