Zheng Zhenxiang nous a quittés le 14 mars 2024. Si les hommages se sont succédé au sein de la communauté archéologique chinoise, sa disparition est passée presque inaperçue en Europe. L’événement nous donne l’occasion de revenir sur le parcours de cette grande scientifique, figure emblématique de la discipline, sur ses découvertes et sur la place particulière qu’elle a occupée dans les recherches sur l’Âge du bronze en Chine.
Préhistoire, les révélations du Mésolithique
Zheng Zhenxiang : disparition d’un monstre sacré de l’archéologie chinoise
Le Purpurkopf : aux origines du phénomène castral
À 570 m d’altitude, le sommet du Purpurkopf, petite éminence dominant la vallée de la Magel, abrite les vestiges d’un bâtiment rectangulaire. Entouré d’une vaste enceinte, il a longtemps été considéré comme une fortification protohistorique ou antique. Or les recherches récentes et les fouilles programmées menées depuis 2022 par Archéologie Alsace ont permis de l’attribuer au Moyen Âge central et de l’associer à un castrum comtal du Xe siècle mentionné dans une bulle du pape Léon IX. Il s’agirait de la seule fortification connue à la fois par un texte et par l’archéologie en Alsace pour le Moyen Âge central.
Un nécessaire de couture magdalénien
Dès les premières découvertes, l’aiguille à chas paléolithique a été immédiatement identifiée et étudiée par les préhistoriens. Et pour cause ! Depuis des millénaires, sa forme et sa fonction n’ont pas changé. En revanche, l’image que nous nous faisons des vêtements de cette époque a beaucoup évolué grâce à l’archéologie expérimentale et aux études attentives des sources archéologiques.
L’archéologie des camps d’enfermement
Effets personnels, objets fabriqués par les détenus à partir de matériaux récupérés, vaisselle, rations, éléments d’infrastructures... : la nouvelle exposition du Laténium présente quelque 650 pièces issues principalement de fouilles menées dans des camps de la Seconde Guerre mondiale en France, Pologne et Allemagne, mais aussi de fonds d’archives, afin d’aborder la question de l’enfermement et de sa mémoire. Décryptage avec Géraldine Delley, directrice adjointe du musée et commissaire d’une exposition aussi glaçante qu’émouvante.
Sur les rivages du Mésolithique côtier
Chronologiquement situé entre le Paléolithique et le Néolithique, le Mésolithique s’étend entre environ 10 000 et 6000 avant notre ère. Pendant longtemps, cette période a uniquement été associée à une population de chasseurs‐cueilleurs résidant en forêt et utilisant l’arc pour chasser le gros gibier. Les populations du littoral étaient alors perçues comme misérabilistes car se nourrissant uniquement de fruits de mer... Or depuis 20 ans, et notamment sous la direction du regretté Grégor Marchand, à qui ce dossier rend hommage, les nouvelles recherches livrent une image plus riche et plus complexe de ces sociétés. Archéologia vous en dresse ici pour la première fois le panorama au fil des côtes européennes.
Téviec et Hoedic
Les nécropoles mésolithiques de Téviec et Hoedic dans le Morbihan, au large de la presqu’île de Quiberon, sont les premières découvertes sur le territoire français et les mieux conservées grâce aux amas coquilliers dans lesquels elles sont aménagées. Elles ont été fouillées dans les années 1930 par un couple de passionnés, Marthe (1884-1961) et Saint-Just Péquart (1881-1944). Aujourd’hui, ce riche matériel anciennement mis au jour est réétudié et livre des informations cruciales sur cette époque.
La Grande Pièce
Une nécropole aux accents iodés
La capitale des Convènes
Saint-Bertrand-de-Comminges
À la rencontre de Bouddha
Le Domaine & Musée royal de Mariemont sort de ses réserves ses collections d’Asie. Et comme fil conducteur à sa nouvelle exposition, il a choisi la figure du Bouddha, si populaire en Occident, pour nous guider dans ce voyage de l’Inde au Japon, en passant par la Chine et l’Himalaya. Nous plongeant dans sa philosophie devenue une religion, le parcours interroge l’histoire du prince Siddhārtha, les multiples représentations de celui qui est devenu l’« Éveillé », les principes fondamentaux du bouddhisme, son riche panthéon et ses multiples rites, la fonction de ses « images » et son « infusion » dans la société contemporaine. C’est aussi l’occasion de décou- vrir la précieuse collection d’environ 80 statues de divinités bouddhiques de Raoul Warocqué (1870-1917), mécène et fondateur du musée, qui, mise en réserve après l’incendie du château de Mariemont en 1960, dévoile aujourd’hui ses trésors en bois, en bronze ou en jade, dont de nom- breux ont été spécialement restaurés pour l’occasion.