L’archéologie à la conquête du cheval

La datation haute d’outils découverts à Korolevo en Ukraine est une nouvelle pièce pour comprendre la colonisation de l’Europe par les hommes préhistoriques.

Le musée d’Archéologie nationale conserve dans ses réserves la copie en plâtre peint d’une tête en bronze réalisée d’après un original découvert à Villette-Serpaize (aujourd’hui Villette-de-Vienne en Isère) et conservé au musée Lugdunum de Lyon. L’histoire de cet objet souligne la place de la copie dans la politique d’enrichissement du musée de Saint-Germain au tournant des XIXe et XXe siècles et l’importance du moulage dans la diffusion et la réception des œuvres antiques.

Née à la suite de la conquête d’Alexandre le Grand en 332 avant notre ère, l’Égypte dite ptolémaïque a longtemps été perçue comme un royaume grec. Les recherches récentes dessinent une réalité plus complexe, faite d’apports réciproques entre cultures hellène et égyptienne. À travers quelque 400 objets, dont une partie appartenant à son fonds Jean-Ernest Godard méconnu, le musée d’Aquitaine propose de revisiter ces trois siècles qui ont précédé la domination romaine. Laurent Védrine, directeur du musée, et Raphaële Meffre, égyptologue et l’une des trois commissaires scientifiques, nous présentent l’exposition.

De l’histoire plurimillénaire de l’homme et du cheval, qui commence aux temps préhistoriques, l’archéologie s’est peu à peu emparée. Elle a permis en particulier de préciser les hypothèses sur les berceaux de cette domestication et d’en appréhender le lent processus qui conduit à de profondes modifications sociétales et économiques dès la Préhistoire et l’Antiquité. Et si aujourd’hui, dans nos sociétés occidentales, le cheval est devenu avant tout un objet de loisir ou de sport, il reste pour les archéologues et les savants, à travers les nombreux vestiges retrouvés, ossements ou mobilier, un sujet toujours renouvelé d’études et de découvertes, que vous présente ici Archéologia.

La domestication du cheval a nécessité de résoudre plusieurs problèmes de taille : le dressage et la contention des animaux, mais aussi comment les monter, tenir dessus, les faire avancer ou combattre. Autant de problématiques qui vont largement colorer et même déterminer l’usage du cheval de guerre.

En France, plusieurs dizaines de villes moyennes recourent toujours à des équidés pour le ramassage de certains déchets, l’entretien des espaces verts, le débardage ou le transport de touristes. Ces pratiques sont les vestiges d’une riche histoire ancienne, qui atteint son apogée au XIXe siècle et dont l’archéologie livre des traces éparses.

Capitale des Éduens, le site de Bibracte est juché au sommet du mont Beuvray, dans le Morvan. C’est là qu’en 52 avant notre ère, Vercingétorix a harangué les tribus gauloises pour les inciter à se fédérer contre César. En 1984, une équipe internationale se constituait pour mieux connaître ce vaste oppidum de 200 ha. Bilan de quatre décennies de recherches avec Vincent Guichard, directeur de l’établissement public de coopération culturelle de Bibracte.