Mauvaise langue

Serait-ce faire du mauvais esprit que de constater une réduction de la voilure du FJ5C sous la contrainte du calendrier des Jeux Olympiques ? De fait, cette année, le festival, dans son expression estivale, s’arrête le 13 juillet. L’équipe organisatrice, emmenée par son sémillant directeur artistique Hugues Kieffer, n’a pu que se plier aux contraintes des thuriféraires de la flamme sportive globalisée, tout en entretenant les foyers musicaux qui, chaque année, attisent le feu du jazz dans la cité phocéenne et ses alentours.

Pour sa quatrième édition, le très éclectique festival Au Large s’empare de la Citadelle de Marseille. Une édition à jauge réduite qui s’annonce exceptionnelle. Le parti pris : chaque soir, des artistes aux esthétiques différentes s’enchaînent pour nous faire découvrir de nouveaux horizons musicaux.

Et si Charlie Jazz était encore une fois le festival le plus... authentique... novateur... convivial... festif... de la région ? Inutile de chercher à rayer une mention inutile, il n’y en a pas ! Alors que les matins s’annoncent de plus en plus bruns sur le vieux continent, l’association organisatrice, toujours animée par l’esprit de résistance au fascisme (comme lorsqu’elle tint bon sous les coups bas des Mégret il y a un bon quart de siècle), propose des soirées métisses et multicolores avec certaines des meilleures propositions jazz actuelles, fussent-elles novatrices ou patrimoniales.

À l’occasion de son concert à Marseille pour le festival Au Large, nous avons pu échanger avec le chanteur malien, fils d’Ali Farka Touré, et souvent surnommé « le Hendrix du Sahara ».

Partageant les mêmes dates que son éminent collègue du In d’Avignon, le Festival d’été de Châteauvallon en épouse aussi la même diversité de formats, la haute qualité de ses propositions et une fougue festive. Tout cela dans le cadre idyllique, à l’écart de la ville, d’un écrin culturel posé sur une colline qui domine la mer.

Figure incontournable du paysage culturel marseillais, Maryam Kaba — que l’on a vue récemment porter la flamme des J.O. sur le Vieux Port et que l’on aperçoit régulièrement sur la Corniche avec le collectif Afrovibe pour des cours de danse énergisants le dimanche matin — est artiste associée du Ballet National de Marseille. Aans le cadre du Festival de Marseille, la chorégraphe et danseuse crée Joie UltraLucide avec l’autrice et journaliste Marie Kock. Une ode à la liberté des femmes par le mouvement et à la lutte joyeuse et collective. La musique est signée Dj Pone, brillant artiste dont on ne présente plus les groupes aux univers bien distincts, de la Scred Connexion à Birdy Nam Nam en passant par les Svinkels. Nous les avons rencontrés autour d’un café, pour parler de Joie UltraLucide et de ce qui les meut.

À la veille du premier tour d’une élection surprise où la France retiendra son souffle, le Gymnase propose d’oublier la sinistrose ambiante pendant cinq soirées dédiées au genre devenu dominant de la scène humoristique hexagonale : le stand-up.

Des cellules de la prison du Pontet au Festival d’Avignon, le parcours de Redwane Rajel se devait d’être joué sur scène pour qu’on puisse le croire. À quelques encablures de la première de son seul en scène À l’ombre du réverbère, le comédien vauclusien revient avec nous sur son histoire pour le moins atypique.

Installée au calme des 5 Avenues, la librairie généraliste et jardinerie urbaine Les Sauvages est plongée dans l’ambiance reposante du Parc Longchamp. Depuis février dernier, elle accueille les passionnés de lecture comme les amoureux des plantes.

L’arrivée de l’été dans la cité phocéenne résonne avec une nouvelle édition du FIDMarseille : pour sa trente-cinquième édition, dans une douzaine de lieux de la ville, le FID offre derechef une programmation d’exception, plurielle et passionnante, parfait reflet d’un monde en ébullition.