Emmanuelle Devos

On a beaucoup lu et entendu à propos d’Emmanuelle Devos. Atypique, particulière, peu importe ; elle est surtout étonnante. Comédienne virtuose, chacune de ses répliques sonne juste. Au théâtre, on sait d’avance qu’on passera un bon moment quand elle joue. Il fallait la voir se confronter à Jacques Bonnaffé dans Le problème de Bégaudeau et se chamailler avec Edouard Baer dans La porte à côté de Fabrice Roger-Lacan. Après une saison au théâtre, elle rempile cette année avec le Collectif des Possédés dans Platonov. Une pièce que Tchekhov a écrite à 18 ans et dans laquelle il y a déjà ses thèmes favoris : la jeunesse désenchantée, la vente du domaine familial, la fin de l'aristocratie et la montée d'une nouvelle classe de propriétaires terriens… Avec Rodolphe Dana, le cofondateur de la compagnie, elle dit qu’ils se sont bien trouvés. Forcément. La même quête de simplicité et d’authenticité de jeu les habite, le même goût pour des textes qui vous remuent les tripes. Face à lui en Platonov, elle sera Anna Petrovna. Un personnage de femme éblouissant qui la hante depuis qu’elle a vu la pièce avec Anne Alvaro.

Molière du second rôle masculin pour L'Affrontement, Davy Sardou crée, comme son père Michel, une nouvelle pièce d'Eric-Emmanuel Schmitt. Georges et Georges raconte comment un certain Georges Feydeau et sa femme tentent de ranimer leur couple à l’aide du Dr Galopin.

En 2011, George Clooney avait porté à l’écran le roman de Beau Willimon. On y suivait les démêlés de l’arrière garde d’un candidat démocrate aux primaires américaines. Inspiré d’une histoire vraie, il est adapté aujourd’hui au théâtre avec Raphaël Personnaz en communicant sans foi ni loi et Thierry Frémont en directeur de campagne intègre.

Georges Clemenceau (Claude Brasseur) et Claude Monet (Michel Aumont), amis de 60 ans arrivés au soir de leur vie, se disputent. Un face-à-face qui s’annonce mémorable.

Depuis sa nomination au Centre Dramatique de Dijon-Bourgogne, Benoît Lambert ne cesse de s’interroger sur le rapport au public. Comment le faire venir au théâtre, comment le rassurer, comment ne pas l’impressionner, autant de questions qui lui ont inspiré une forme atypique où deux comédiens disent tout, mais absolument tout sur le théâtre.

Première pièce de Philippe Besson, Un tango en bord de mer raconte un épisode autobiographique, sa relation chaotique avec un jeune homme qu’il a aimé. Le texte relate leurs retrouvailles...

Dans Hôtel Europe, la première pièce de Bernard-Henri Lévy, un écrivain incarné par Jacques Weber revient à Sarajevo 20 ans après la guerre à l'occasion de la commémoration du centenaire de 1914. Il doit prononcer un discours sur l'état de l'Europe et il n'y arrive pas.

Lyonnaise d’origine, Bérengère Krief s’exprime avec une spontanéité rafraîchissante. Après la petite salle du Grand Point virgule, elle remplit désormais la grande avec des sketches très drôles inspirés de ses observations quotidiennes et de celles de son complice, Grégoire Dey. Elle égratigne les hommes, mais interprète aussi une styliste hurlante, un dragueur grossier et parodie les candidats de L’amour est dans le pré.

A présent doté d'une troupe, Pierre Palmade peut à la fois la diriger dans un classique de la comédie et jouer sur une autre scène.

Jean Robert-Charrier ne fait pas que diriger les théâtres de la Porte Saint-Martin, du Petit Saint-Martin et de la Madeleine. Il écrit aussi. Sa première pièce, Divina, a connu une divine saison avec Amanda Lear. Et la seconde, Nelson, écrite pour Chantal Ladesou laisse aussi présager d’un beau succès.

Son Molière, Philippe Adrien le connaît sur le bout des doigts. A un tel point, qu’avec Jean-Louis Bauer il y a quatre ans, il entreprend d’écrire La Grande Nouvelle, une version contemporaine du Malade Imaginaire, à l’affiche du Théâtre de la Tempête – Cartoucherie dès le 12 septembre

Il met en scène Dispersion (Ashes to Ashes) de Pinter, une pièce étrange dans laquelle un homme tente de reconstituer la mémoire fuyante de sa femme. Cet homme, Gérard Desarthe le joue lui-même et pour sa femme, il a choisi Carole Bouquet.