Olivier Py

L’enfant terrible du théâtre français, c’est bien Olivier Py. Poète dans l’âme clamant haut et fort mysticité et homosexualité, philosophe érudit, et auteur dramatique prolifique, il accède aujourd’hui à son rêve de toujours : diriger le festival d’Avignon. Sa première édition, qui s’avère compliquée face aux menaces de grève des intermittents, reflète les préoccupations d’un artiste investi dans la société.

Pour la pièce phare du festival de Bussang, Vincent Goethals, le directeur du Théâtre du Peuple, a passé une commande à Carole Fréchette. Habituée à écrire des histoires avec peu de personnages, l’auteure québécoise a imaginé avec Small Talk une pièce pour 15 comédiens autour de la conversation.

C’est l’homme d’Opéra éclaté une structure qui fait voyager le lyrique à travers la France. Le Festival de Saint-Céré était sa base principale avant qu’il ne rejoigne Michel Fau à la direction du festival de Figeac. Il aime aussi passionnément le théâtre que la musique.

Après Scott Fitzgerald, Julien Boisselier va interpréter une autre figure marquante du début du XXe siècle, le psychanalyste Sándor Ferenczi, dans une lecture de sa correspondance avec Freud.

C’est le nouveau théâtre athénien. Le Blitz Theatre Group est une compagnie créée en 2004 par Aggeliki Papouli, Giorgos Valais et Christos Passalis. Une des révélations des Nuits de Fourvière.

C’est un acteur insolite, toujours original, sobre pour Les Ratés de Natacha de Pontcharra et délirant pour France-Allemagne qu’il a co-écrit et qu’il joue – un spectacle sur les relations entre les deux pays auxquels il appartient.

Le théâtre du Palais-Royal programme pour l’été Les Fiancés de Loches. Un invraisemblable Feydeau où deux frères et leur soeur montent à Paris se chercher des partis et confondent agence matrimoniale et agence pour l’emploi. La pièce de Feydeau déjà bien barrée est encore dopée par le talentueux Hervé Devolder qui en donne une version musicale. Dans le rôle de la soeur, on retrouve Christine Bonnard.

La 68e édition, c’est aussi la 1ere édition d’Olivier Py en tant que directeur. Elle marque le retour d’un artiste à la tête du festival, ce qui n’était plus arrivé depuis la disparition de Jean Vilar en 1971.

La chorégraphe Robyn Orlin, longtemps perçue comme l’enfant terrible de la danse sud-africaine, pratique une forme de danse très théâtrale et expérimentale pour parler souvent des drames qui secouent son pays. Sa nouvelle création est cette fois-ci le fruit d’une collaboration avec une autre figure de la danse africaine, la sénégalaise Germaine Acogny, et les danseurs de la compagnie Jant Bi.

Nicolas Bedos s’est distingué au théâtre 2010 avec sa pièce Promenade de santé jouée par Mélanie Laurent et Jérôme Kircher à La Pépinière Théâtre à Paris. Reprise à la Comédie de Bruxelles en Belgique, elle est de nouveau à l’affiche au Théâtre du Chêne noir, à Avignon avec une nouvelle distribution, Tania Garbarski et Charlie Dupont. Une comédie sentimentale qui voit s’affronter une nymphomane et un obsessionnel mythomane et narcissique dans un asile psychiatrique.

A l’occasion du 450eme anniversaire de la naissance de Shakespeare, le Centre National du Costume de Scène expose une centaine de costumes de mises en scène de l’auteur élisabéthain. L’exposition s’attache à montrer les différents univers créés par Shakespeare, dont les pièces nous emmènent aussi bien dans le drame, que dans la comédie, la farce et même le fantastique. Shakespeare parle aussi bien de politique, d’amour, que d’Histoire. Une richesse que les deux commissaires d’exposition, Catherine Treilhou-Balaudé et Anne Verdier aidées de la scénographe Delphine Lebovici ont essayé de recréer.

Le festival d’Avignon est le point de ralliement des fous d’art dramatique des quatre coins de France, mais aussi, on le sait moins, un rendez-vous prisé des familles. Car la ville regorge de promesses pour le jeune public. La preuve par trois.