La parole aux artistes !

Créateur majeur de la scène européenne, le metteur en scène italien Romeo Castellucci est invité au Festival d’Automne à Paris avec trois productions témoignant de la puissance d’une oeuvre radicale, qui fouille la poussière du temps pour révéler la matrice du présent.

Le metteur en scène Jacques Vincey plonge Yvonne, Princesse de Bourgogne, de Witold Gombrowicz, dans l’ici et le maintenant d’une cour royale contemporaine. L’histoire d’une empotée dont les fiançailles vont faire l’effet d’une bombe.

Orage en vue : le coup de tonnerre du dernier festival d’Avignon s’abat sur Paris. Spectacle polémique, ironique et parfois hilarant, La Imaginacion del futuro s’attaque en effet à l’indéboulonnable Allende.

Événement ! Plus de trente ans après sa création, Philippe Caubère reprend La Danse du Diable, la matrice de son autofiction théâtrale. L’Athénée sert d’écrin à cette histoire comique et fantastique.

Dans sa dernière pièce, l’auteur britannique Martin Crimp interroge le « vivre ensemble » et les illusions de notre époque. Élise Vigier cosigne, avec Marcial Di Fonzo Bo, la mise en scène d’un spectacle qui se propose comme une expérience vivante et joyeuse.

Après Qui a peur de Virginia Woolf ? et Mort d’un commis voyageur, le metteur en scène Dominique Pitoiset achève son « triptyque américain » avec un drame contemporain de Tracy Letts : Un Eté à Osage County. Une oeuvre pour la première fois jouée en France, qui a obtenu le Prix Pulitzer en 2008.

En 2016, Terres de paroles et Automne en Normandie fusionneront en une seule manifestation. Pour cette dernière édition, Courtney Geraghty assure la direction artistique par intérim du festival, aux côtés de Matthieu Bardiaux.

D’après le génial roman de Marie- Aude Murail, qui conte l’histoire tumultueuse d’une fratrie, Olivier Letellier met en forme avec intelligence et sensibilité un parcours initiatique touchant et attachant.

Marie Lamachère et la compagnie Interstices s’emparent de plusieurs textes de Samuel Beckett, dont En attendant Godot, et proposent d’en interroger le sens et la théâtralité à partir d’un précis travail sur la langue.

Désormais dirigé par Sylvain Maurice, le CDN de Sartrouville et des Yvelines s’affirme dans l’originalité de sa situation géographique et artistique. Proche de Paris et pourtant assez loin pour y organiser une vie artistique autonome, dévoué de longue date à la création pour la jeunesse et dédié aussi à une programmation multiforme et pluridisciplinaire, cette maison présente des atouts dialectiques que son nouveau directeur veut exploiter en y associant quatre créateurs composant un Ensemble artistique, dynamique et vivifiant.