Numéro 206

En attendant Godot / Fin de partie

par Véronique Hotte · visuels: Philippe Delacroix

Bernard Lévy revient au répertoire de Beckett avec En attendant Godot (1952) et Fin de partie (1957) pour un duo calé de comédiens, Gilles Arbona et Thierry Bosc. La mort prophétisée est sublimée dans la cadence du verbe poétique.

Un rire rassurant

par Catherine Robert

Les Gémeaux accueille la première française d’Ubu roi, nouvelle création du metteur en scène Declan Donnellan, fidèle et incontournable invité du théâtre de Sceaux.

Le projet RW

par Véronique Hotte · visuels: Yolande Garcia

Une flânerie onirique sous les pas craquants et la pensée du marcheur helvétique Robert Walser. L’imaginaire scénique de Michaël Dusautoy fait pétiller un cocktail vivifiant de théâtre d’ombres, d’images animées, d’un trapéziste et de comédiens.

L’odeur du sang humain ne me quitte pas des yeux

par Marie-Emmanuelle Galfré · visuels: Philippe Ulysse

Dans la veine poétique qui fait sa signature, Philippe Ulysse, directeur de la compagnie du Bureau de l’Intervalle, compose un spectacle d’une grande tenue dramatique.

Mademoiselle Julie

par Catherine Robert · visuels: Éric Cucchi

Robin Renucci met en scène Mademoiselle Julie, de Strindberg. Thierry Godard et Maryline Fontaine en incarnent puissamment la terrible dialectique mortifère, chorégraphiée avec précision et élégance par le directeur des Tréteaux de France.

Calme

par Manuel Piolat Soleymat · visuels: Pascal Victor

Jean-Louis Martinelli signe la création française de Calme, pièce autobiographique à travers laquelle Lars Norén revient sur les traumatismes de son histoire familiale. Une grande réussite.

Whistling Psyche

par Agnès Santi · visuels: Franck Beloncle

Deux femmes de l’époque victorienne revivent leur passé et par l’évocation luttent contre l’oubli. Un texte captivant de Sebastian Barry que Julie Brochen met en scène avec Catherine Hiegel et Juliette Plumecocq-Mech.

La Belle de Cadiz

par Catherine Robert · visuels: Pascal Gely

Claire Nebout interprète la partition polyphonique écrite pour elle par Mohamed Rouabhi. Une courageuse tentative d’incarnation, mais un texte trivial, qui peine à passer la rampe de l’émotion.

Phèdre ou de la Beauté

par Agnès Santi · visuels: Chantal Depagne-Palazon

Patrick Schmitt réalise une performance en interprétant le jeune Phèdre et Socrate : un dialogue qui met en lumière la philosophie platonicienne, mais aussi la puissance du langage.

Macbeth

par Manuel Piolat Soleymat · visuels: F. Mouren Provensal

Après Roméo et Juliette en 2011, la directrice du Théâtre Gyptis, à Marseille, se penche sur un autre couple mythique du théâtre shakespearien : le couple noir formé par Macbeth et son épouse. Un spectacle qui cherche sa force dans une expressivité de chaque instant.

15 ans d’Artdanthé

par Nathalie Yokel

José Alfarroba, directeur du Théâtre de Vanves, livre son regard sur quelques spectacles issus de cette quinzième édition d’Artdanthé.

Voleuse

par Nathalie Yokel · visuels: Anna Rizza

Quatre femmes en prise avec un dispositif contraignant qui balaye l’espace inexorablement : c’est le principe de Voleuse, la dernière création de Julie Nioche.

Nocturne #2

par Marie Chavanieux · visuels: Wilfried Thierry

Entre danse et récit : deux spectacles de danse à découvrir lors de cette seconde Nocturne de la saison du Théâtre Louis-Aragon.

Le Réel / Lo Real / The Real

par Marie Chavanieux · visuels: Javier del Real

Israel Galván présente une création au Théâtre de la Ville et une reprise à L’apostrophe. L’occasion de (re)découvrir le flamenco contemporain, révélé par un poète de la danse.

La voix du piano

par Jean Lukas

Le jeune héros romantique – qui fut à l’origine du scandale de la démission de Martha Argerich du jury du Concours Chopin de Varsovie en 1980, furieuse de le voir éliminé de la phase finale de la compétition – a troqué la gueule d’ange de ses débuts pour la figure d’un sage solitaire, profond et serein, à l’écart des modes et des médias. Le pianiste croate, aujourd’hui âgé de 55 ans, bouleverse par le génie et l’audace de ses interprétations. Très rare sur les scènes parisiennes, il est le soliste du Deuxième Concerto de Chopin, répondant à l’invitation de Myung-Whun Chung qui dirige au même programme, à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, La Symphonie n°1 « Titan » de Mahler.

Choeur et orchestre - Sorbonne universités

par Jean-Guillaume Lebrun · visuels: Olivier Jacquet / Paris-Sorbonne

Jeunes chanteurs et musiciens mettent à l’honneur la musique sacrée de Brahms et Mendelssohn, en Sorbonne puis en la basilique Sainte-Clotilde.

Découvreur de répertoires

par Antoine Pecqueur · visuels: Pierre Launay, François Berthelot

Le chef et fondateur du Choeur Vittoria revient sur l’histoire de cette formation et fait le point sur son actualité au concert et sur disque.

Le temps de Rameau

par Jean Lukas · visuels: Opéra Royal du Château de Versailles

Le jeune chef Raphaël Pichon refait parler la poudre du premier opéra de Rameau, Hippolyte et Aricie, qui, en 1733, provoqua un immense choc musical. « Il y a dans cet opéra assez de musique pour en faire dix » déclara André Campra à sa découverte. Le jeune directeur musical de l’ensemble Pygmalion poursuit en toute logique, après leur Dardanus unanimement salué en 2012, l’exploration de l’oeuvre lyrique de Rameau avec l’ultime version de ce chef-d’oeuvre plusieurs fois remanié.

L’enfant et les sortilèges

par Antoine Pecqueur · visuels: Jean-François Leclerc

La Comédie de Saint-étienne accueille la production de L’Enfant et les sortilèges de Ravel mise en scène par Arnaud Meunier.

Peace and live music

par Jean-Luc Caradec · visuels: Guy Le Querrec - Magnum Photos

Humaniste et utopiste, Henri Texier s’empare du Théâtre du Châtelet, pour réunir dans un « Equanimity Meeting », l’orchestre avec lequel il s’exprime depuis dix ans, le magnifique Nord-Sud Quintet, et son prochain groupe avec lequel il signe son nouvel album (chez Label Bleu) : le Hope Quartet. Deux invités de marque – le guitariste John Scofield et le saxophoniste Joe Lovano, complètent le casting d’un plateau « à géométrie variable » de neuf musiciens décidés à faire parler le désir et l’énergie, comme toute forme d’hommage au grand leader. « On va finir à 9 avec les deux batteries et les deux guitares… Et ça peut barder ! » promet Texier, pas impressionné, dans un grand éclat de rire.