Textes-gestes. Performer la critique

Annie Le Brun, In memoriam

par Pierre Popovic

Hommage

Jacques derrida : le courage de La pensée

par Georges Leroux, Ginette Michaud

Il y a vingt ans, le 9 octobre 2004, Jacques Derrida nous quittait. Il pourrait sembler de bon aloi (mais convenu) de dresser un bilan de la réception de son œuvre à l’aune des événements (politiques, écologiques, militaires, institutionnels) qui se sont produits depuis ces vingt dernières années. Ce serait insuffisant et surtout méconnaître la vigilance, la prévoyance dont faisait preuve Derrida lui-même dans son travail philosophique.

Ambivalences de la gratuité

par Clément de Gaulejac

Depuis le printemps 2024, le milieu artistique se mobilise1 pour faire entendre sa colère à l’endroit d’un gouvernement toujours prêt à déchirer sa chemise pour défendre la Culture Québécoise avec un grand C et un grand Q, mais qui n’a que peu de considération pour celleux qui la font exister. Et quand il consent à délier les cordons de la bourse, c’est au prix de redditions de comptes toujours plus mercantiles (la proposition artistique est-elle vendable ? sur quel marché ?) quand elles ne sont pas mesquinement nationalistes (la proposition artistique va-t-elle faire se gonfler de fierté la poitrine des Québécois·es2 ?).

Des gestes pour venir en aide à nos platitudes critiques

par Nicholas Dawson, Benoit Jodoin

Re : une invitation

par Rachel Nadon

As-tu envie de t’asseoir ici un temps avec moi?

La critique de scénarios de cinéma n’existe pas

par Gabrielle Tremblay

Je ne suis pas scénariste. J’ai, jadis, scénarisé, réalisé et monté de manière artisanale un long métrage, ainsi qu’une poignée de courts métrages. Je n’ai jamais obtenu l’appui des organismes subventionnaires pour développer des projets cinématographiques d’envergure. En toute fran- chise, j’ignorais simplement, dans ma très jeune vingtaine, au début des années 2000, qu’il existait des programmes d’aide à la création auxquels j’aurais pu prétendre. Puis, les études et le travail ont pris le dessus. Il n’en demeure pas moins que mon intérêt pour l’écriture scénaristique ne date pas d’hier. Mais je ne suis pas scénariste. Je ne dis pas cela comme une défaite. Bien au contraire. Tant mon parcours que ma position m’offrent aujourd’hui un lieu d’observation et de réflexion, à la fois singulier et fertile, en matière de scénario.

Américoite

par Laurence Perron

À dix-huit ans, j’ai suivi un cours sur les arts de la scène dans le cadre duquel le professeur nous a demandé d’écrire des critiques de diverses pièces ou performances mises au programme. L’un des spectacles s’intitulait Amériquoises. J’avais détesté y assister. Selon de rapides recherches servant à combler les défaillances de ma mémoire, Amériquoises a été présenté au Lion d’Or en novembre 2010. Sur le site de L’aut’journal, je lis que la mise en lecture, portée par les voix de Christine Germain, Markita Boies, Marie-Paule Grimaldi, Marie-Hélène Montpetit et Kena Molina, présentait « un florilège de voix de femmes en terre d’Amérique, avec des textes de poètes telles qu’Hélène Monette ou Joséphine Bacon, et Adrienne Rich, Maggie Estep, Joy Harjo, Eileen Myles, Ntozake Shange, Jenny Cousin et autres dans des traductions de Michel Garneau, une rare occasion d’entendre ces textes en français ».

Aller au théâtre comme on entre en amitié

par Julie-Michèle Morin

Pourquoi tous les soirs ? Pourquoi tous les soirs, depuis plus de deux décennies, ai-je le désir, voire le besoin d’aller au théâtre, d’attendre que le noir se fasse et que, de toutes les manières possibles, le spectacle commence ? Laure Adler, Tous les soirs

Les critiques- diplomates d’Amérique latine et les embûches sur la voie de la mondialisation des arts

par Diogo Rodrigues De Barros

Depuis ses premières manifestations, l’art moderne latino-américain s’inscrit dans un débat identitaire. Pour être « moderne », il doit être euro- péanisé, car malgré les indépendances politiques survenues au xixe siècle, le vieux continent demeure le modèle de modernité pour ses anciennes colonies. Mais pour être « latino-américain », cet art moderne doit être spécifique, porter les marques des cultures locales et affirmer sa différence. En sont exemplaires des artistes comme la Brésilienne Tarsila do Amaral (1886-1973), l’Uruguayen Joaquín Torres-García (1874-1949) et le Cubain Wifredo Lam (1902-1982), représentant·es de l’art du sous- continent dans la première moitié du xxe siècle. Iels ont découvert la mo- dernité occidentale au contact de l’avant-garde parisienne, mais, de retour dans leurs pays d’origine, ces artistes ont dû la cultiver sur des terres différentes. Il leur a fallu en imaginer, inventer et affirmer des variantes nationales, brésilienne, uruguayenne et cubaine.

“J’ai vu la mer dans le soleil et le soleil au milieu de la mer1 ”

par Mirna Abiad-Boyadjian

En conversation avec Etel Adnan (1925-2021)*

Anthony Burnham. Un système empreint defantasmes

Confession d’un bâtard de classe

par Renato Rodriguez-Lefebvre

Lumière sur l’ombre : l’éclat du secret

Libido Sciendi – les amours secrètes de marcelle gauvreau et du frère Marie-Victorin

par Marius Visser

La douleur et le devoir de vivre

par Pierre Popovic

La règle du jeu

par David Turgeon

Le désir fend l’air ambiant

par Justin Leduc-Frenette

Maternité complexe

par Hélène Bughin

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