Passion O.V.N.I.

Sur les bancs de l’Assemblée Nationale, ce vieux communiste, élevé sous les aisselles du rouge soviétique, faisait figure d’Ovni. Braillard, beuglant, tonitruant, haranguant, Maxime Gremetz faisait le show à chaque séance parlementaire. Jusqu’à ce qu’il se fasse virer. Interview à froid d’un coco au sang chaud.

Reportage : Des Noirs, des Arabes, de la chaleur, de la terre ocre, des scissions, des indépendantistes, des rebelles, des quatre-quatre, des boots, des AK 47, des bars à néons, des binouzes, des observateurs internationaux, des élections, de la sueur, du sang, des morts, la guerre. Le Sud-Soudan.

Portrait - Voilà un an, la douce apparaissait façon pute de luxe. Avec son petit air mutin et ses gros seins, Zahia Dehar annonçait la débandade du foot français en se présentant comme la coquine des Bleus. Aujourd’hui, drapé dans un rôle d’égérie mystérieuse, voilà que Zahia prépare son retour médiatique. Portrait au ras du trottoir.

Anticipation - En 2019, trop de boulot, plus assez de bars étudiants, les coups d’un soir se font rare. Heuresement, la technologie est passée par là, et on peut s’envoyer en l’air avec des robots avec des sexes en tissus de porc. Attention tout de même à la natalité, Robocop est pas réputé fertile.

Interview - Deux rigolos métissés, réunis le temps d’un film pour balancer une ou deux vannes sur les cailleras et les banlieues ? Hum, non. Avec Case Départ, leur première réalisation, les deux larrons balancent une comédie de genre où les blagues à la cool dribblent un passé poisseux. Un film lézardé d’anachronismes piquants qui te donnera du grain à moudre pour l’été.

Il est l’icône d’un autre temps. Celui où l’on pouvait se pavaner avec une nuque longue et broshinguée sur la plage en portant beau le maillot rouge et la bouée de sauvetage avant de partir faire la fête en ville au volant d’un bolide tuné. Le genre de séquence nineties qui te rend nostalgique. David Hasselhoff, reviens.

Le genre de survivance d’un John McClane version Die Hard. S’il a une gueule de hooligan vicelard, Jason Statham reste avant tout un porte-drapeau du bien qui aime éclater les méchants à coups de poings ou de balles d’Uzi. Il y a donc du Bruce Willis chez ce briton. Mais aussi du Jason Schwartzman, du Samy Naceri et même du Hello Kitty…

Portfolio - « Le rap français est mort ». Certains théoriciens ès beats and rhymes auraient pu se lancer dans une longue réflexion larvée de name-dropping nostalgique à deux francs six sous pour étayer cette mauvais rengaine. Snatch vous balance une série de photos qui balaye d’un coup de mic ce qui est en réalité une saleté de cliché

Avec ses productions et ses remixs électrisés, SebastiAn joue la face hardcore de l’écurie Ed Banger. Un son ébouriffant, martyrisé par une boîte à rythmes nerveuse et ténébreuse. Angoissant presque, mais tellement jouissif. La performance d’un artiste torturé dont on a sondé la psyché tout juste son premier album sorti.

Le connard de base se contentera de résumer Théophilus London en un mot : « cool ». Connard va. Sous couvert de se la jouer dandy de la rue et maestro des instrus – ce qui n’est certes pas volé – le Théo se révèle également être un petit loulou sans fond. Interview et décryptage pour voir de quelle couleur est la coulante du rappeur.

Perchée sur les années, Brigitte Fontaine a pris l’habitude de parler de la vie d’un ton gavé de second degré. On dit alors facile de la demoiselle qu’elle est lunaire sinon folle. Mauvaise pioche : sous son costume de timbrée, la bonne Brigitte est une observatrice attentive et surtout pertinente de son temps. Sans dec.