Katarzyna (Kasia) est artiste visuelle et chercheuse. Née en Pologne, elle vit à présent à Londres. Son art met à profit différents médias : la sculpture, la photographie, la performance, le dessin et l’ins- tallation vidéo. Il porte sur les expériences banales du quotidien et explore les angoisses liées aux attentes sociales, à la féminité ou à la peur de l’échec. La photographie que l’on retrouve en couverture de ce numéro est issue d’un projet qu’elle nous présente ici.
Les fantômes
Le fantôme des montagnes
Nos renards intérieurs
Essai
Lviv, non-lieu
Natalia est architecte, chercheuse et photographe. Elle habite Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine. Dans le contexte de la guerre, sa ville est devenue un important point de transit pour les réfugié·e·s et l’aide humanitaire dans le pays. Elle combine ici l’expérience des derniers mois avec l’étude de photos prises en 2017, avant la guerre, à partir de fenêtres de bâtiments résiden- tiels en périphérie de la ville et des entretiens qu’elle a menés avec leurs habitant·e·s.
Sœur Paulette et les variations de gris
Une soirée de décembre 2021. J’accompagnais des collègues lors d’un dernier verre pour clore notre party de Noël. Un moment banal de la vie d’un·e employé·e. « On va où ? Aux Sœurs Grises ? » Le nom de la microbrasserie montréalaise a d’un coup fait ressurgir un souvenir : la chercheuse que j’étais autrefois et l’enquête de terrain que j’ai menée au pavillon des sœurs grises de l’Université Concordia à Montréal.
La pensée simple extrême
Georg est sociologue et depuis quelques mois lecteur de Rubikon, un magazine d’adeptes du complot. S’il souligne que personne n’a à le plaindre de cette lecture « amusante », il précise aussi qu’il est ici question de quelque chose de sérieux : du danger inhérent à ce qu’il appelle la pensée simple extrême.
Lutte pour un appartement
Siggi est ancré dans le présent, mais connaît également la période classique de la sociologie, du feuilleton et du re- portage. C’est pourquoi il se permet de traduire des textes, comme celui-ci de Gabriele Tergit originalement publié en 19281. Gabriele Tergit (1894-1982) était romancière et, jusqu’en 1933, journaliste à la Berliner Tageblatt, un grand quotidien allemand aujourd’hui disparu. Elle y a écrit de nombreux comptes rendus de procès, dont « Lutte pour un appartement » qui offre une illustration de ce que Georg Vobruba appelle, dans l’article précédent, la pensée simple extrême. Très vite, on comprend que les théories du complot ne datent pas de la pandémie de COVID-19.
Julien Voyer
Le tigre de Sibérie et l’homo sapiens de ville