Régis Debray nous avait avertis : « le médiologue se meuble en ancien ». Avec “Le bel âge”, il s’agit d’arracher la nostalgie « aux arts d’agrément, lui enlever son parfum de violette et lui rendre son grondement de forge ». Parvenu à ce bel âge qu’est la septantaine, Debray éprouve l’exaspération que donne aux âmes bien formées les politiciens et les plumitifs qui les relaient dès qu’ils font le trottoir de la jeunesse dans l’illusion de récolter des voix et des articles élogieux.
Ras le bol du jeunisme !
Ras le bol du jeunisme !
Les mythes de Nolat
« Cinéma et littérature ont partie liée », disait Truffaut. André Nolat le sait bien. Hercule, Icare, la vamp, le voyou, le rebelle, les frères ennemis, l’ont inspiré. Dans son “Roman Ciné”, il y a la saveur des cinoches d’hier. On revoit le Styx, le Studio Bertrand, le Sèvres, le Brady, l’Actua-Champo, le Champollion, le Latin. Nolat travaille au corps “L’ange bleu”, “Dr Jekyll et Mr Hyde“, “Les forbans de la nuit”, “L’inconnu du Nord-Express”, “Touchez pas au grisbi”, “A l’Est d’Eden”, “Pépé le Moko”, “Panique”.
Le triomphe de l’ éphémère
Riccarelli nous explique que le sport est une métaphore épique de nos vies plates.
L’empereur, c’est lui
Le saisissant récit d’un autiste qui raconte sa différence et sa folie muette.
Houellebecq : la poésie, ma bite et moi !
La poésie, cet animal si peu solide sur ses pattes, n’avait pas besoin de ça. Mais il y a une société cruelle (un pléonasme) qui s’attache à tirer sur le gibier sans défense, à lui faire avaler son acte de naissance avec d’étranges armes. Des arguments chimiques. Des pauvretés contagieuses mais envoûtantes par leur caractère Instamatic. C’est n’importe quoi donc c’est beau. C’est du génie. Comme tout disparaît lentement, sans qu’on y prenne garde, et que la beauté s’appelle Kookaille ou Acheéème, et que non mais t’as pas de shampoing quoi, et que les centurions de l’intellect paradent en tournant sur eux-mêmes, derviches emportés dans leur vacuité, on ne s’aperçoit pas que les crimes les pires sont les crimes les plus doux.
Marcel Proust à temps perdu
Et si on opposait la permanence de l’être à la force destructrice de l’oubli ?
Des samourais en Bourgogne, olé !
Il faut le faire. Se pointer au fin fond de la Bourgogne viticole, se prendre une prune pour excès de vitesse, rêver de buter deux ou trois fonctionnaires de police, tout ça pour se retrouver au Charlemagne à Pernand Vergelesses dans un lieu japonisant où Kenzo himself frétillerait du kimono, croyez-moi, c’est baroque.