We love America

Esther Peter-Davis est la première militante antinucléaire française. C’est à Genève, dans les cercles pacifistes où se construisait l’Europe à la sortie de la guerre, mais aussi dans l’Afrique en voie de décolonisation, au Ghana et en Algérie, qu’elle a trouvé sa vocation. Avant de rentrer en Alsace, sa région natale, et de se battre pied à pied contre l’ouverture de la centrale de Fessenheim.

Depuis près de soixante ans, Centralia se consume. Dévorée de l'intérieur par un feu de mine inextinguible, la «smoky town» a vu ses habitants la quitter peu à peu jusqu’à en mourir. Pourtant, ce n’est pas une ville fantôme. Sur le site où poussent aujourd'hui chênes et bouleaux, quelques indéracinables demeurent, convaincus que le pire n'était pas à craindre. Et que l'abandon de Centralia doit davantage à la richesse de son sous-sol qu'à sa dangerosité...

Sabbathday Lake n'est pas un village ordinaire. Niché dans un bout de campagne du Maine, loin du littoral qui attire les touristes, il abrite une communauté religieuse en voie d'extinction. Célébrés de galeries d'art en théâtres, les shakers ne comptent pourtant plus que trois membres. Rencontre avec les derniers représentants d'un autre rêve américain.

Tous les cultes ont leurs lieux saints. Dans le Mississippi, celui du blues est célébré dans les juke joints. C'est dans le désordre de ces clubs, apparus à la fin du XIXe siècle dans la foulée de l'émancipation des esclaves, que les pionniers du genre ont posé les fondations d'un des courants musicaux majeurs du siècle dernier. Jadis nombreux, ils se comptent désormais sur les doigts d'une main.

Le photographe Zen Lefort s'est rendu fin 2016 dans le Dakota du Nord pour documenter la lutte des Amérindiens contre le «serpent noir», un oléoduc qui doit passer sur leurs terres sacrées. Voici son récit.

Durant la «chasse aux rouges» aux Etats-Unis, littérature et cinéma ont alimenté la croyance américaine en une cinquième colonne communiste créant ainsi des monstres d’un type nouveau.

Au Brésil, la justice est à bout de souffle, le système carcéral brésilien un enfer. Au milieu de ce chaos, des innocents sont broyés. L'histoire de Marcos Mariano da Silva est à ce jour la plus grande erreur judiciaire du pays.