99 Hooker

par Manu Holterbach

Six mois après lui avoir envoyé mes questions de petit scarabée, je reçois ce fax de treize pages en réponse... Avec ce petit mot d'excuse concernant la longueur. 99 HOOKER est intarissable certes, mais parti de questions essentiellement d'ordre musical, nous sommes arrivés à ces considérations marquées par cette admirable humanité. 99 HOOKER développe ses activités sonores en un tissus de relations. Il semblerait d'ailleurs que le moteur principal de son engagement musical soit son altruisme. Ce qui l'amène à se partager aux autres dans l'excès et la vitesse. Que ce soit aux côtés de Ron Anderson (Happy New Year), Donald Miller (Generica), ou tant d'autres moins connus, 99 HOOKER manifeste sa présence généreuse et énervée dans le souffle et l'imagination délirante.

par Jacques Debout

Mon grand-père paternel, dans le feu d'une discussion, citait volontiers et sans fautes le Chaix (cet ancien annuaire assez peu électronique recensant horaires et correspondances des trains traversant à pleine vapeur l'Hexagone de l'avant tout-informatique) ; déformation professionnelle qui lui était venue en même temps qu'il faisait fonction de chef d'une gare postée sur une ligne fort fréquentée d'avant le deuxième conflit mondial.

par Eric La Casa

Depuis une quarantaine d'années, un homme travaille seul à l'émergence d'une radio de sons. Car, au-delà du continuum médiatique d'une actualité savamment lissée, le monde ouvre à ceux qui l'écoute des champs d'investigations vierges. Et Yann PARANTHOËN est de ceux qui se baissait et plongent leurs mains dans cette terre où la vibration de chaque éclat sonore "tient dans la main". Ces "corps sonores", jadis taillés patiemment dans la masse du réel, sont devenus des matières picturales. Aujourd'hui donc, un Nagra sous le bras. Yann Paranthoën part "à la recherche de couleurs que l'on ne peut nommer, mais dont presque tout dépend. "

par Emmanuel Grynszpan

La musique industrielle qui en a seulement entendu parler ? Ceux qui l'apprécient constatent fréquemment l'absence totale de reconnaissance par les médias, ce qui fait en partie son charme.