- Georges Albertini, socialiste, collaborateur, gaulliste de Pierre Rigoulot - Bleus horizons de Jérôme Garcin - L'Horizon chimérique suivi de les Dimanche de Jean Dézert et Contes de Jean de la Ville de Mirmont - Tué à l'ennemi. La dernière guerre de Charles Péguy de Michel Laval - Courrier d'Europe de Daniel Halévy
Le puritanisme
Rigoulot, Garcin, La Ville de Mirmont, Laval, Halévy...
La France a besoin d’une révolution culturelle
Entretien avec Jean-Paul Delevoye
Le sacré, entre le tombeau et les livres, contre l’enfer
Le sacré est un espace distinct. Un découpage dans l’espace neutre. Un espace mis à part du fait de ce découpage autant que constitué par lui. Y a-t-il des lieux plus distincts des autres que les cimetières?? Les lieux d’inhumation sont les premiers lieux sacrés. Tout commence à la sépulture, au tombeau, là où chacun passe d’une vie subjective à une vie objective (c’est-à-dire une vie en l’absence de son corps, en toute absence, une vie de souvenir chez les autres, même si la plupart des humains supposent qu’une autre forme de vie subjective continue après le trépas).
Violence et démophobie
Entretien avec Marc Crépon réalisé par Danielle Cohen-Levinas
Napoléon et Bainville. Entre admiration personnelle et réprobation géopolitique
Journaliste, historien, essayiste, l’académicien Jacques Bainville (1879-1936) fut assurément l’un des plus grands intellectuels du début du XXe siècle. De cet esprit universel, qui avait une prédilection particulière pour les relations internationales et qui tint dans les colonnes de l’Action française pendant près de trente ans une chronique de politique étrangère de haute tenue et dont l’influence s’exerça bien au-delà du cercle de ses sympathisants politiques, François Mauriac dira «qu’aucun écrivain n’a eu dans sa génération un rôle aussi défini que le sien?».
La pensée durable
Dans Modernes catacombes, ouvrage dont le titre fait penser à l’ardeur des premiers chrétiens et à la clandestinité à laquelle est parfois réduite le sens du sacré, et dont le sous-titre est «?Hommages (au pluriel) à la France littéraire?», Régis Debray passe en revue beaucoup d’auteurs majeurs du paysage littéraire, aussi variés de styles que d’idées et de statuts – journalistes, romanciers, essayistes, penseurs.
Calvin écrivain
Émile Faguet (1847-1916) était membre de l’Académie française, -professeur et chroniqueur littéraire notamment à la Revue des Deux Mondes, où il donna plusieurs études sur madame de Staël, Bonald et -Joseph de Maistre. Sa série d’études sur les XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles est un chef-d’œuvre en soi de pénétration critique, qui mériterait aujourd’hui d’être complètement rééditée. Nous reproduisons ici un chapitre de l’étude consacrée par Émile -Faguet à l’œuvre de Calvin dans son volume Seizième siècle.
Le puritanisme avant-hier
Grandeur et misère du puritanisme
Entretien avec Jean-Michel Delacomptée réalisé par Aurélie Julia
Awe and bliss
Un dimanche de 1706, quatorze ans après la pendaison des sorcières de Salem, leur accusatrice principale (en 1692 une enfant implacable) déclara lors d’une cérémonie religieuse qu’elle était désormais convaincue que celles qu’elle avait dénoncées étaient innocentes. Elle ajouta que sa seule excuse était qu’à cette époque sa jeunesse et son ignorance avaient fait d’elle l’instrument involontaire de Satan. Ainsi, que les sorcières existent ou pas, Satan est toujours le metteur en scène.
“L’humanisme dévot” contre l’impasse morale du puritanisme
Dans son Histoire de la nuit parisienne, le grand historien Louis Chevalier citait un reportage de Jean Dutourd qui, au lendemain de la Libération, s’interrogeait sur la sexualité des Français. Selon lui, cette dernière aurait entièrement changé depuis le débarquement des Américains.
Le défi de l’autre et de la chair
Entretien avec Jacques Sédat réalisé par Gérard Albisson
Compagnon à la recherche de ses souvenirs perdus
Est-il si surprenant qu’un écrivain, professeur au Collège de France, auteur d’un essai mémorable sur Montaigne et éditeur de Proust dans la « Pléiade », parte à la recherche de ses souvenirs perdus?? Antoine Compagnon s’en explique à la fin d’un livre saisissant, enchâssé dans le calendrier d’une année scolaire, la rhétorique – on ne disait pas encore la classe de première – qu’il suivit dans un lycée militaire proche du?Mans en 1965-1966?: «?Je songeais à ne plus écrire sur la littérature, mais sur la vie, sur ma vie.?»
Voix, jeunes et moins jeunes
Recréée en novembre?2011 au Palais Garnier, la célèbre production signée Jean-Pierre Ponnelle (1932-1988) de la Cenerentola de Rossini était reprise dans la même salle pour les fêtes de fin d’année, avec une distribution presque entièrement renouvelée.
La créativité des petits labels français
La poésie à l’état pur?; une musique évocatrice à la manière de la peinture impressionniste?; un chant de l’âme. Autant de propositions qui décrivent en désordre ce que l’on ressent à l’écoute des Préludes pour piano de Debussy. Sans doute faut-il se garder de trop comparer Claude de France à Monet ou Seurat mais il est vrai que les titres donnés par le compositeur à chacun de ses 24 préludes sont des invitations au voyage ou à la rêverie.