Cinquante ans avec les Rolling Stones

La cigale européenne se réveille avec la gueule de bois

par Marc Ladreit de Lacharrière

Après « Fitch pour un monde nouveau » en mars, « La crise américaine de 2007 » en mai, et « La chasse est ouverte » en juin, la Revue des Deux Mondes publie le quatrième chapitre des réflexions menées par Marc Ladreit de Lacharrière sur la crise mondiale...

Alternance et politique étrangère : Quelle feuille de route pour la diplomatie française ?

visuels: François Bujon de l’Estang

Rupture ou continuité ? À chaque élection, tout changement de président – et a fortiori toute alternance politique – pose à nouveau cette question avec acuité.

La grande inquiétude des coptes d’Egypte

par Renaud Girard

À l’issue du premier tour de l’élection présidentielle égyptienne(23 et 24 mai 2012), le balancier islamiste est quelque peu revenu au centre, par rapport à la spectaculaire percée des Frères musulmans et des salafistes lors des élections législatives de décembre 2011 (près des trois quarts des voix en cumul). Le candidat des Frères, l’ingénieur de 60 ans Mohammed Morsi, est certes arrivé en tête, avec 24,7 % des voix – dans un scrutin où seulement 46 % des 51 millions d’électeurs égyptiens inscrits se sont déplacés pour voter. Mais il est talonné, avec un point de différence, par un candidat « laïc », Ahmed Chafik. Âgé de 70 ans, ce dernier est un ancien pilote de chasse, qui fut un efficace et intègre ministre de l’Aviation civile dans les années deux mille, avant de devenir le dernier Premier ministre de l’ère Moubarak...

Le tourbillon du pouvoir. Entretien exclusif sur la bande dessinée Quai d’Orsay

par Abel Lanzac

Entretien avec François Bujon de l’Estang et Abel Lanzac réalisé par Olivier Cariguel Le succès des deux albums de la bande dessinée Quai d’Orsay. Chroniques diplomatiques de Christophe Blain et Abel Lanzac (1) a été une surprise. Depuis la sortie du premier tome en mai 2010, l’engouement du public ne s’est pas démenti. Pour analyser ce phénomène éditorial, qui met en scène Dominique de Villepin ministre des Affaires étrangères, nous avons réuni le scénariste Abel Lanzac, qui est à l’origine de la bande dessinée, et notre ami François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France, ancien ambassadeur au Canada puis aux États-Unis et membre de la rédaction de la Revue des Deux Mondes. Lors d’un comité de rédaction, des échanges sur l’humour et la politique nous avaient amenés à imaginer cette longue conversation entre deux diplomates...

L’éducation, défi majeur du XXIe siècle

par Luc Chatel

Discours prononcé par Luc Chatel, alors ministre de l’Éducation nationale, lors du dîner du Cercle de la Revue des Deux Mondes le 27 mars 2012.

La normalitude

par Marin de Viry

Hier matin, j’ai éprouvé une cruelle rupture dans ma conscience patriotique : brusquement, il m’est devenu impossible de me représenter que je vivais dans un pays dont le chef originel était Clovis et le chef actuel François Hollande. C’était sur le même territoire qu’ils exerçaient leur métier de chef, pas dans le même pays. Mais Clovis, c’est peut-être trop ambitieux comme profondeur historique, me suis-je dit, alors j’ai remonté un peu les siècles et me suis saisi de la figure du fondateur de la monarchie capétienne ; j’ai murmuré, en essayant d’y croire : « de Hugues Capet à François Hollande »... Ça n’a pas bien marché non plus, les fils étaient coupés. En un dernier effort, j’ai prononcé : « de Saint Louis à François Hollande »... Mais je ne suis pas parvenu à recoller les morceaux, car se superposaient dans mon esprit la Sainte Chapelle et l’espèce de comique petite brouette automobile avec laquelle François Hollande a remonté les Champs-Élysées...

Le Titanic et l’étrange cas de M. Stead

par Jean-Claude Sergeant

La journée s’annonçait belle ce mercredi 10 avril 1912 à Southampton. Le ciel était clair ; les brusques rafales qui soufflaient par intermittence en chassaient les quelques nuages qui tentaient de s’y aventurer. Au mouillage depuis près d’une semaine, le Titanic déployait son impressionnante silhouette le long du quai récemment aménagé pour accueillir les nouveaux mastodontes des mers arborant le pavillon de l’étoile blanche de la White Star...

Entretien avec Keith Richards: “Les soirs de concert, je regarde la météo”

par Michel Crépu

Avant leur venue à Paris, le 25 juillet 1998, les Rolling Stones, en route pour Amsterdam, ont fait une pause à Bruxelles. Michel Crépu les a rencontrés. La Revue publie aujourd’hui l’intégralité de l’entretien réalisé pour l’Express à l’époque.

Requiem pour les Stones

par Marc Lambron

Des millions de personnes se souviendront d’avoir un jour assisté à un concert du groupe emmené par Michael Philip Jagger, né le 26 juillet 1943 à Dartford, dans le Kent : un spectacle total en mégavision, avec éclairages, écrans, murs d’amplis et feux d’artifices ; les années soixante et soixante-dix mises en bocal par des icônes qui bougeaient encore ; une sorte de bande dessinée à forts décibels pour baby-boomers nostalgiques. En principe, les Rolling Stones vous en donnaient pour votre argent. Sur scène, c’était un ouragan galvanisé par des rockers branchés sur secteur. Mick Jagger, qui tenait du boxeur et de la sorcière vaudou, bougeait comme une sorte de marsupilami électrocuté, lèvres en avant et pelvis élastique...

Le feu, le diable et l’arc-en-ciel

par Charles Ficat

Tout commence pendant la Seconde Guerre mondiale. L’Angleterre subit le déluge des bombardements allemands. Le Blitz remue la société anglaise en profondeur. Il faut pourtant continuer à vivre. La famille royale reste auprès de la population. Chacun s’en sort comme il peut. Churchill tient la barre. Ce décor d’apocalypse n’empêche pas des milliers de bébés de naître. Des années de rationnement qui suivront l’armistice surgira une jeunesse avide de bouleversements et de fracas. Parmi elle, la génération de la British Invasion qui offrira un prestige international au Royaume-Uni. À la fin des années cinquante, les conditions d’un raz-de-marée sont réunies. Lorsque les Beatles posent le pied à Hambourg en 1960, un mouvement irrésistible est enclenché. En juin 1962 ils enregistrent Love Me Do, leur premier 45-tours, qui sortira au mois d’octobre...

Un été 1962

par Gérard Hocmard

Je ne me souviens plus bien des détails. C’est si loin, tout ça, et tant d’autres images se superposent ! Et puis il y a eu les Beatles entre-temps, et c’est eux et non pas les Stones que j’écoute en voiture ou que je chante sous la douche. Il faut m’entendre dans Yesterday, ou dans Penny Lane !...

Ces chers vieux Stones

par Éric Neuhoff

Sur la pochette de Sticky Fingers, il y avait une vraie fermeture Éclair. Dans la cour du lycée Gambetta, à Cahors, on ne parlait que de ça. C’était une révolution. Comment allait-on ranger les 33-tours ? Le gadget risquait d’abîmer les autres disques... Les jeunes gens avaient bien des problèmes, en ce printemps 1971. Je me souviens qu’il s’agissait du premier enregistrement des Rolling Stones sous leur propre label. La grosse langue rouge deviendrait vite un signe de ralliement. Il me revient aussi que le vinyle en question était plus cher que ses concurrents. Salauds de Rolling Stones ! Encore un coup de Mick Jagger...

Élégie pour angie : Éloge de l’année 1966

par Jean-Pierre Naugrette

Entendons-nous bien. Dans ce pays où tout Français moyen était sommé, au cours des années soixante, de choisir entre Anquetil et Poulidor, entre Mireille Mathieu et Georgette Lemaire, et tout jeune ayant, disons, 15 ans en 1970, entre les Rolling Stones et les Beatles, j’avais, à l’époque, résolument choisi mon parti : ce serait les Beatles. Je n’ai pas, foncièrement, changé d’avis...

Some Girls

par Arnaud Viviant

« Je ne serai jamais ta bête de somme. Tout ce que je veux c’est que tu me fasses l’amour. » Mick Jagger Évidemment, notre rêve à tous les trois, c’était qu’il entrât un jour dans la boutique… Après tout, Michel Debré l’avait bien fait… C’est même moi qui avais taillé une bavette avec le père de la Constitution, vu que le mien était absent à ce moment-là… Alors pourquoi pas lui ? Depuis qu’on avait appris qu’il venait de s’acheter un manoir dans notre trou du cul du monde, ce qui n’était jusqu’à présent qu’un rêve sans fondement avait soudain grimpé à la dimension d’une probabilité mathématique, quasiment d’une statistique. La star internationale avait déposé son fardeau ici, et cela changeait tout. Nos rêves grossissaient sous la loupe de notre désir...

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