Couleurs et lumières estivales

Dans ses pastels secs, les objets ne sont plus seulement des formes et des couleurs : ils sont porteurs de vécu. Le peintre joue alors le rôle de réalisateur mettant en scène, dans une ambiance de clair-obscur, un scénario qui éclaire d’un jour nouveau la vie propre des objets.

La peinture de ce peintre angevin (1795-1872) est incontestablement marquée par ses séjours à Rome. La grande exposition que lui consacre le musée des Beaux-Arts d’Angers est l’occasion de découvrir cet artiste, à la fois peintre de genre et paysagiste, ami de Corot.

"Balade sur les quais, pause à la terrasse d’un café, les tableaux d’Ophélie Vaganay ressemblent à une flânerie. Tamisée à travers des parasols multicolores, des couronnes d’arbres ou l’air brumeux de la mer, la lumière se dépose en aplats de couleurs radieuses. C’est ainsi qu’Ophélie traduit à l’huile et au couteau son sujet de prédilection, une insouciance sereine."

Il avait délaissé les pinceaux. Un hasard de la vie et un stage auprès de Dolorès Bolaños les lui ont remis en main. Aujourd’hui, après une formation sous l’égide de stars comme Charles Reid, Frank Webb, Manel Plana et Cheng-Khee Chee, l’envie est forte de trouver son propre langage.

C’est depuis son installation dans le village provençal de Lacoste, en 2005, que l’artiste américain Daniel Adel a découvert l’aquarelle… ce qui ne l’empêche pas de continuer à s’atteler, avec une maîtrise technique époustouflante, à ses tableaux à l’huile. Rencontre en hauteur.

"Grâce à une technique unique faite de nombreuses couches de pigment, la surface du support et les traits disparaissent dans un feu d’artifice de couleurs somptueuses. La complexité et la profusion de ses compositions nous mènent dans un univers où le réalisme côtoie l’abstrait."

De son passé d’aquarelliste, elle a gardé la même rapidité d’exécution, le goût pour les teintes subtiles et la transparence, tout ce qu’elle demande aujourd’hui à la terre. Devenue sculptrice, Marie-Hélène Vallade a trouvé avec le paper-clay – appelé aussi terre-papier – son médium de prédilection. Une technique légère et souple, pour être au plus près de ses sensations.

"Son rapport à la mer n’est ni celui d’un marin, ni celui d’un natif de la côte ; d’origine paysanne, ce terrien s’est approprié l’amour de l’océan par le biais des activités portuaires, comme si les marins jardinaient la mer…"

Si beaucoup d’artistes abordent la couleur de manière instinctive, aidés ou non par les apports de la science, le Toulousain Christophe Giral ne peut s’en satisfaire. S’appuyant sur les avancées technologiques récentes (photographie, informatique, image numérique), il a développé sa propre théorie sur la couleur en peinture. Du coup, son œuvre s’en est trouvée radicalement modifiée. Il nous présente ici le résultat de ses recherches, dont sa théorie du linéaire harmonique..