Sebastião Salgado

Qui suis-je ? Et vous, qui êtes-vous ? Révélé avec sa singulière série sur les dresseurs de hyènes, Pieter Hugo ne cesse de se poser ces questions. L’artiste sud-africain de 44 ans est de retour cet été aux Rencontres d’Arles avec « Etre présent », exposition composée d’une centaine de portraits. « Mon objectif est de révéler la diversité, l’ambiguïté et la complexité des individus », explique-t-il. Il est notre grand invité.

« Montre-moi ta voiture, je te dirai qui tu es. » Tel pourrait être le sous-titre de Cruise Night, premier livre haut en couleur de la photographe américaine Kristin Bedford. Fruit de cinq années passées dans l’univers fascinant des lowriders, l’ouvrage met en lumière cet art automobile, outil d’affirmation identitaire et culturelle pour la communauté d’origine mexicaine en Californie. Un hommage loin des clichés.

La peur des deux côtés

Dans la lignée de Genesis, sa grande œuvre en hommage à la beauté de la Terre, Sebastião Salgado dévoile Amazônia. Un voyage au long cours dans les profondeurs de la forêt tropicale brésilienne au cœur des tribus indiennes. Un spectacle grandeur nature, révélé dans une exposition majeure à la Philharmonie de Paris et à la galerie Polka. Le photographe franco-brésilien, des anthropologues et les Indiens eux-mêmes lancent leur appel à sauvegarder le poumon vert.

Sans transition pour cause de pandémie, le nouveau directeur du festival d’Arles a dû imposer sa marque en composant avec certains choix de son prédécesseur. Et avec beaucoup d’incertitudes. Tête-à-tête avec un challenger.

Le photographe anglais, exposé à La Gacilly cet été, rejoint la galerie Polka qui présentera en janvier 2022 sa nouvelle série engagée, The Day May Break. Ses mots d’ordre : s’indigner et agir.