Loin du Qatar, près du sport

Rien ne pouvait empêcher Alice Modolo d’atteindre son objectif des 100 mètres de profondeur et de devenir la meilleure apnéiste française : ni le mal de mer, ni ses mises à l’épreuve toute petite et à ses débuts sportifs, ni la condescendance masculine, ni même une syncope ! Plongée dans l’irréel et dans le sublime avec une sportive d’exception.

Au sortir de sa victoire olympique à Melbourne en 1956, il est entré dans le Larousse en même temps que dans la légende du sport français au point que les « Allez Mimoun ! » clamés en bord de route se sont hissés au rang d’expression populaire, au-delà de sa personne. Sa longue carrière sportive aura traversé le XXe siècle et épousé son histoire mouvementée sur laquelle Bernard Chambaz s’appuie dans un récit haletant.

Le 23 avril 1966, un match de rugby oppose deux équipes de lycéennes, à Bourg-en-Bresse. Passée dans l’oubli, la rencontre a abouti à la création du premier club féminin français et surtout marqué le début d’un long combat pour la reconnaissance officielle du rugby pratiqué par des femmes.

À travers sa pratique assidue de la boxe thaï, le comédien Bruno Putzulu retrouve la même exigence que sur un plateau : être pleinement présent et à l’écoute de l’autre. Récit à partir de son amitié avec un maître du genre, « l’Ange blond ».

Les dialogues du parcours

Trois sacres olympiques en à peine vingt-huit ans, des titres et des records mondiaux à la pelle, des noms restés au firmament du sport français (Pierre Quinon, Thierry Vigneron, Jean Galfione, Romain Mesnil, Renaud Lavillenie...), deux coachs mythiques, Jean-Claude Perrin et Maurice Houvion... Oui, il y a bien une école française de la perche, à classer au rang d'exception culturelle.

Aujourd’hui oubliée comme nombre de sportives pionnières, Gertrude Ederle a pourtant réalisé un véritable exploit en 1926 : elle fut la première femme à traverser la Manche à la nage... améliorant de près de deux heures le record masculin alors détenu par l’Italien Enrico Tiraboschi !

Événement majeur de l’histoire du hockey sur glace, la Série du siècle Canada-URSS en 1972 ne vaut pas que pour sa dimension dramaturgique. Elle révèle une époque, celle de la guerre froide, où chaque camp politique projette le fantasme qu’il se fait de l’autre et où la mondialisation n’a pas encore uniformisé les styles, caractéristiques du système socio-politique : les bûcherons d’un côté, les danseurs de l’autre, l’individualisme capitaliste face au collectivisme soviétique.

De 1981 à 1984 au Brésil, les Corinthians vivent une aventure unique en son genre d’autogestion qui donne une voix à chaque salarié du club. Portée par sa figure tutélaire, Sócrates, la démocratie corinthiane vole de succès en succès sportifs (champions paulistes à deux reprises) et politiques. Son vent de liberté, insufflant espoir et bonheur à une population meurtrie, souffle sur la braise de la dictature militaire en place et la fera vaciller, avant que celle-ci ne tombe.

Oui, un autre sport est possible !