PALAIS n° 19

Les séries photographiques de Hiroshi Sugimoto allient maîtrise technique parfaite et force conceptuelle. quels liens ce travail photographique entrepris depuis la fin des années 1970 entretient-il avec les projets plus récents développés par l’artiste, à partir de ses collections d’objets et d’antiquités, mais aussi dans le domaine des arts performatifs traditionnels japonais ? Selon le critique d’art Minoru Shimizu, une même tentative de révéler un monde éternel.

Un essai de Hiroshi Sugimoto, maître japonais de la photographie et grand collectionneur, qui confronte et conjugue la pensée et la culture classique japonaises avec les idées et l’art de l’Occident.

Contribution visuelle de l'artiste allemande Michaela Eichwald

L’écriture est un élément important qui accompagne la pratique artistique de thomas hirschhorn : affirmation de ses formes, textes préparatoires pour un projet d’oeuvre ou d’exposition, réflexions et statements relatifs à l’art, à la philosophie et à la politique, réponses et clarifications apportées sur son travail, ces écrits témoignent de la nécessité de l’artiste de définir ses propres termes Et d’affirmer sa position. En 2013, un recueil de ses écrits, « Critical Laboratory: the Writings of Thomas Hirschhorn, edited by Lisa Lee and Hal Foster » a été publié par Mit Press (October Books). À l’occasion de « Flamme éternelle », son nouveau travail au palais de tokyo, palais publie dans leur langue d’origine, une sélection d’écrits de l’artiste, non publiés dans cette anthologie.

Focus sur quatre artistes de la scène contemporaine émergente : Alessandro Piangiamore, Vivien Roubaud, Thomas Teurlai et Tatiana Wolska. Interviews par François Piron, Luca Lo Pinto, Daria de Beauvais, Éric Mangion

En écho à l’exposition « All That Falls » dont il sont co-commissaires, Marie de Brugerolle, historienne et critique d’art, et Gérard Wajcman, psychanalyste, proposent dans leur petit dictionnaire illustré de la chute de revisiter l’histoire du xxe siècle et du xxie encore naissant à l’aune de cette notion tant physique que morale ou rhétorique. De l’art à la télévision, En passant par le cinéma ou la philosophie, il s’agit de répertorier quelques figures De la dégringolade pour écrire une histoire à rebours d’une humanité en équilibre instable.

Du site de Tchernobyl aux chutes d’Iguaçu pour atteindre Cerro Paranal dans le désert chilien, Angelika Markul invite à un voyage initiatique en « terre de départ ». Comme l’indique l’écrivaine Jeanne Truong, le travail de l’artiste change d’échelle, passant d’une interrogation intime Sur les origines à une méditation sur les menaces que l’humanité fait peser sur la nature, Et donc sur elle-même.

Une intervention visuelle des résidents 2013-2014 du Pavillon Neuflize OBC, le laboratoire de création du Palais de Tokyo.

L’exposition « Des choses en moins, des choses En plus » présente un choix d’oeuvres protocolaires et relationnelles issues notamment des collections du Centre national des arts plastiques. À cette occasion, les deux commissaires de l’exposition, Sébastien Faucon et Agnès Violeau, abordent les défis que de telles oeuvres, par essence « vivantes », posent à qui veut les conserver et les restituer dans leur singularité.

Une discussion entre Stef Aupers, David Douard et Rebecca Lamarche-Vadel David Douard insuffle aux objets qu’il crée une vie fantomatique, cherchant à révéler l’étrangeté du monde. Il utilise les mots, collectés sur internet, comme matériau et comme flux, à même d’être transformés pour produire des sculptures hybrides d’organique et de mécanique. Stef Aupers, sociologue, explore la façon dont les sujets contemporains investissent jeux vidéo ou logiciels informatiques d’une spiritualité aux accents New Age. Réflexions croisées sur les ambivalences de la subjectivité contemporaine, la rumeur comme mode de communication virale et la déconstruction des certitudes modernes.

Georges Didi-Huberman, philosophe et historien, et Arno Gisinger, artiste, explorent les enjeux historiques et théoriques de leur projet commun d’« exposition à l’époque de sa reproductibilité technique » et la question des montages d’images en tant que formes spécifiques d’un savoir sur le monde.

Projet spécial de l'artiste britannique Ed Atkins.

Une intervention de Michael Riedel pour le numéro 19 du magazine PALAIS.