Entre les années 1870 et 1918, la Pologne est dominée par les puissances voisines. Ses peintres, pourtant, célèbrent une identité nationale idéalisée qu’ils contribuent à forger à la pointe de leur pinceau. Exceptionnellement réunis à la Fondation de l’Hermitage, 100 chefs-d’œuvre du musée national de Varsovie nous entraînent jusque dans les forêts, les plaines et les cimes enneigées de ce territoire pluriel, à la rencontre des paysans, nymphes et monarques qui en sont l’âme.
Les plus belles expos de la rentrée
La Pologne rêvée
Chardin, une passion orléanaise
Jusqu’au 11 janvier 2026, Le Panier de fraises des bois de Jean Siméon Chardin, acquis par le Louvre l’an dernier, est à l’honneur au musée des Beaux-Arts d’Orléans. Un prêt riche de sens puisque ce « Trésor national » appartenait vers le milieu du XIXe siècle aux Marcille, dynastie de collectionneurs orléanais dont le destin est inextricablement lié à l’histoire du musée. Voilà l’occasion rêvée d’évoquer les liens tissés entre un magicien de la nature morte et de clairvoyants défenseurs de la peinture du XVIIIe siècle.
Le point sur les “nouveaux ” Guido Reni
À la faveur d’excellentes expositions à Rome, Francfort, Madrid, Orléans et Bologne, les découvertes autour de Guido Reni (1575-1642) se multiplient, pour le plus grand bonheur des historiens de l’art, des collectionneurs, et des visiteurs qui s’émerveillent – parfois pour la première fois depuis plusieurs siècles – devant de véritables chefs-d’œuvre.
Disparition de Sylvain Amic
Nommé en avril 2024, Sylvain Amic avait réalisé son rêve en prenant la tête du musée d’Orsay. Il est mort brutalement dimanche 31 août à l’âge de 58 ans. Le monde des musées perd l’un de ses plus fervents défenseurs, un conservateur passionné et enthousiasmé par les défis que représentaient leur rôle humaniste et leur ouverture à tous.
Maison Fragonard
La Maison Fragonard dédie un musée au costume arlésien
Georges de La Tour
Après les deux grandes expositions organisées au musée de l’Orangerie en 1972 et au Grand Palais en 1997 qui ont contribué à la redécouverte de Georges de La Tour, le musée Jacquemart-André réunit plus de la moitié de son corpus connu à ce jour. Des scènes diurnes aux célèbres nocturnes, il tente d’éclairer l’œuvre d’un des peintres les plus fascinants et les plus énigmatiques du XVIIe siècle.
Le Grand Dauphin
De lui, la postérité n’a presque retenu que cette prophétie qui, prononcée à sa naissance, fut rappelée par le si peu amène duc de Saint-Simon : « fils de roi, père de roi et jamais roi ». Laconique, la sentence a été reprise à l’envi pour résumer la vie de Louis de France (1661-1711), appelé de son vivant Monseigneur, puis le Grand Dauphin à sa mort. Elle a nourri l’image négative de ce prince qui, « noyé dans la graisse et dans l’apathie » selon Saint-Simon, n’a jamais régné et aurait donc mérité d’être rayé de l’Histoire. Le château de Versailles consacre pour la première fois une exposition d’envergure à cette figure méconnue et passionnante du Grand Siècle, mettant en lumière sa vie, son rôle et ses goûts personnels à travers près de 250 œuvres souvent exceptionnelles.
Barbara Hepworth
La Fondation Maeght consacre une superbe rétrospective à l’œuvre de la sculptrice britannique Barbara Hepworth (1903-1975), particulièrement rare dans les collections européennes. Un rendez-vous à ne surtout pas manquer !
Dans les doux bras de Morphée
Le musée Marmottan Monet consacre une riche étude iconographique au sommeil, objet de fascination depuis l’Antiquité. Sous la houlette de la neurologue et historienne des sciences Laura Bossi, une centaine de prêts prestigieux donnent à voir les innombrables manifestations iconographiques de cet état mystérieux.
La vierge à l’enfant
La restauration d’une éblouissante Vierge à l’Enfant en terre cuite de Michel Colombe (Bourges, vers 1430 – Tours, 1512), redécouverte au début du XXe siècle dans la chapelle d’un château de la région, est l’occasion pour le musée des Beaux-Arts de Tours de porter un regard neuf sur l’un des plus insignes maîtres de la sculpture tourangelle du début du XVIe siècle. Ce chef-d’œuvre habituellement conservé au Louvre est ainsi offert à la vue du public dans le contexte même de sa création.