La deuxième phase des droits culturels

Auteur notamment de deux ouvrages de référence, Une histoire populaire de la France et Le Creuset français, sur l’un de ses champs de recherche privilégiés, l’immigration, le socio-historien Gérard Noiriel revient dans cet entretien sur la façon dont l’histoire peut éclairer le présent en prenant exemple sur les années 1930, reflet de notre époque. Pratiquant assidûment le théâtre d’intervention, il montre par ailleurs que l’éducation populaire peut constituer une excellente courroie de transmission des savoirs académiques à un public élargi.

Les droits culturels désormais inscrits dans la loi et mis en application dans les politiques et démarches de nombreux territoires, une nouvelle étape se dessine : clarifier et prendre en compte la valeur culturelle des autres droits humains dans chaque dimension, civile, culturelle, écologique, économique, politique et sociale.

La décision de l’Unesco de retirer à la Ducasse d’Ath, fête ancestrale de Wallonie, sa reconnaissance comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité, en raison du caractère raciste et discriminant d’un des personnages du folklore, pose de manière éclairante les tensions qui peuvent exister entre différents droits culturels (ici, la tradition séculaire et la dignité des personnes). Cet article relate la façon dont le centre culturel local s’est appuyé sur les droits culturels pour trouver une voie conciliatrice entre les parties prenantes.

« Dans ce monde où la parole est si difficile, délicate, parfois impossible, où les corps font des angles »

« Notre démarche créative a fait émerger de nouveaux communs »

Les mangas en France : une pérégrination vers l’Ouest

Momentum privé de développement personnel ou espace-temps au potentiel transformateur du monde ? La fête est-elle juste transgressive ou réellement subversive ? Joue-t-elle simplement sa fonction de soupape sociale ou invite-t-elle à des formes durables de dissidence ? Auteur ce mois-ci de Boum Boum. Politiques du dancefloor, Arnaud Idelon esquisse ici un certain nombre de pistes de réflexion à partir d’une analyse documentée et... d’une pratique assidue.

Devenue incontournable, l’IA générative a été expérimentée dans plusieurs musées à travers le monde pour mener des expériences de médiation culturelle. Avec des enseignements probants (recours facilité au multilinguisme, gain de temps, anticipation des attentes...), même si une certaine vigilance reste nécessaire.

Les écoles d’art seraient devenues une « jungle » et ne seraient pas suffisamment performantes. Il est intrigant de voir que l’évolution performative de la société s’accommode désormais d’une figure de l’artiste parangon d’un nouvel esprit du capitalisme et en même temps de la mise à mal de ses lieux de formation. Et si la « crise » des écoles d’art (au demeurant, toujours aussi attractives) tenait à l’identité même de la formation d’artistes-citoyens malmenée par une pensée utilitaire ? Et doit-on considérer l’artiste à travers sa seule employabilité ?

Pendant cinq ans, la compagnie Royal de Luxe s’est installée à Bellevue, quartier « politique de la ville » de la Métropole nantaise. L’occasion pour le sociologue Damien Tassin et un groupe d’étudiants d’enquêter auprès des habitants et des élèves du quartier pour en tirer des enseignements. Cette présence durable a engendré du ressentiment et des interrogations, mais aussi un partage d’émotions et de nouveaux processus pédagogiques.

Le projet AppLab, enquête menée par une quinzaine de chercheurs dont les résultats sont dévoilés ici en exclusivité, montre que les apprentissages sur vidéo ne bouleversent en rien les catégories sociales habituelles et confirme la forte individualisation de notre société ainsi que la tendance à la porosité des pratiques, entre apprentissage et divertissement, savoirs et savoir-faire, cultures écrite et visuelle.

NECTART vous propose les bonnes feuilles du livre Faire label. Les Centres culturels de rencontre avant sa parution aux éditions de l’Attribut au printemps 2025. Un livre issu d’une enquête menée par Julien Audemard, Aurélien Djakouane et Emmanuel Négrier pour mieux connaître l’un des labels les moins identifiés du paysage culturel national, qui recouvre pourtant une intéressante diversité de lieux et de démarches, aussi bien artistiques que patrimoniaux et culturels. Avant de s’intéresser de plus près aux CCR, l’introduction du livre, ici présentée, revient sur l’histoire et l’enjeu des labels.