Made in Obama - America 2012

Il y a quatre ans, Barack Obama avait accepté sa nomination comme candidat du parti démocrate à l’élection présidentielle américaine dans le stade de Denver, devant plus de 80000 personnes, au milieu d’un décor évoquant le Parthénon.

Qui a dit : « Nous ne pouvons pas retrouver le chemin de la croissance par des coupes budgétaires. Le temps de l’austérité n’est pas pour maintenant » ? Un manifestant grec ? Jean-Luc Mélenchon ? Les économistes atterrés ?

En dépit de quelques beaux succès de politique étrangère (la mort d’Oussama Ben Laden, l’accompagnement des révolutions arabes) et de plusieurs réformes ou initiatives marquantes, bien que diluées par rapport à leur objectif initial (assurance santé, économies d’énergie), Barack Obama a mené la bataille pour sa réélection sur une pente particulièrement glissante : celle de savoir si les politiques économiques qu’il a impulsées et définies depuis son accession à la Maison Blanche, en plein coeur de la crise financière de 2008, ont permis aux États-Unis de redresser la tête.

Detroit a sauvé son industrie automobile, mais à quel prix ?

Aux Etats-Unis, les villes, qu’elles soient petites ou grandes, aiment bien se proclamer capitale de quelque chose. Qu’il s’agisse de Los Angeles, « Mecque du cinéma », ou d’Ennis, Montana, « capitale mondiale de la pêche à la mouche ».

L’intérieur de Ravenbrick ressemble presque à celui d’une start-up comme on en a déjà vu des dizaines : mobilier de récupération, affiches vintage aux murs, salle de réunion avec de gigantesques ballons gonflables en guise de siège, plantes vertes que l’on a oublié d’arroser, moyenne d’âge en deçà de trente ans…

Les dépenses publiques ont atténué les effets de la récession