La littérature au Mexique

Le nom du paquebot n’apparaît pas. Timothée se demande donc si par hasard la véritable ville flottante sur laquelle Mireille Dumas invite à suivre, deux semaines d’affilée, une croisière de rêve aux escales inoubliables en compagnie d’un escadron de chanteurs et chanteuses plus ou moins défraîchis et de 4000 passagers, ne serait pas le Costa Concordia, naufragé cet hiver sur la côte toscane.

Une édition vient rappeler l’apport réflexif et les conceptions théâtrales de l’enfant terrible de la scène allemande des années 1780.

Où sont les femmes sinon dans les fictions de Pierre Benoit (1886-1962), monde englouti que quelques rééditions et un chef-d’oeuvre invitent à redécouvrir.

Le concept de café-librairie, bien implanté en Bretagne, suscite des envies. Deux projets récents, particulièrement séduisants, ont vu le jour : la Maison vieille en Haute-Loire, et le Grand café français en Ardèche.

Oaxaca, Mexico et Guadalajara : trois points de vue pour tenter de cerner un peu la vie littéraire au Mexique. Entre l’effervescence créatrice et la pauvreté des moyens de la diffusion, la littérature jouit d’un poids symbolique incontestable.

Roman ou recueil de nouvelles, Zitilchén d’Hernán Lara Zavala ouvre les portes d’un monde rural et sauvage du sud-est du Mexique. Avec émotion.

Comme Alberto Ruy-Sánchez, Álvaro Uribe est de la génération étouffée d’après le Boom et d’avant le Crack. Mais pour lui, l’écriture ne doit obéir qu’à une seule injonction : la nécessité.

Lauréat du très juteux prix littéraire décerné à la Fil de Guadalajara, le Mexicano-Colombien Fernando Vallejo a bâti une oeuvre où sa haine des hommes souligne le deuil d’une humanité rêvée .

Entrée en littérature par nécessité intime, Guadalupe Nettel joue avec l’anormalité pour donner une forme aux malaises des civilisations que ce soit au Japon, en France ou au Mexique. Éloge de la fiction.

La promesse de l’été engraisse du souvenir des anciens, fixés par la lumière à telle heure sur tel mur en vieilles pierres. Heureusement que les enfants ne savent pas à quel point c’est chouette, l’été. Sinon ils feraient comme nous autres. Ils l’attendraient éperdument.

C’est l’âme du peuple basque que Kirmen Uribe nous montre à travers un étonnant roman-mosaïque.

Dans un court texte étincelant sur la Grèce, Hofmannsthal cherche à se déprendre du caractère sacré de la tradition.

Étonnantes de franchise et parfois d’obscénité, les lettres de Joyce à sa femme dévoilent les élans et les fièvres par où passent le désir et la vie cherchant des compromis.

Une nouvelle traduction et une réédition esquissent un portrait de Pasolini dans toutes ses contradictions : sentimental, scabreux, radical.