C’est sur les ruines du capitalisme effréné que 100.000.000.000.000 s’élève. Si Vernier a toujours un talent inouï pour saturer l’espace urbain le plus prosaïque de signaux mystiques, son conte (post-) moderne peine à dépasser sa belle note d’intention.
Joli Joli de Diastème
100.000.000.000.000 (Cent mille milliards) de Virgil Vernier
Conclave de Edward Berger
Le pape meurt brutalement. La responsabilité du conclave, qui désignera son successeur, incombe au cardinal Lawrence, en pleine introspection. Un thriller haut de gamme, intelligent jusque dans ses excès : tout ce qu’on devrait exiger d’un divertissement.
Daddio de Christy Hall
Un chauffeur de taxi embarque à l’aéroport une jeune femme pour Manhattan. Elle semble préoccupée. Il est fin observateur. S’engage une conversation qui, au détour d’un embouteillage, va les révéler. Une odyssée urbaine et nocturne douce-amère.
Il était une fois Michel Legrand de David Hertzog Dessites
David Hertzog Dessites rend hommage à l’immense compositeur qu’était Michel Legrand, ce surdoué de la musique au caractère bien trempé, qui a souvent usé la patience de ses collaborateurs. Un documentaire sincère et plaisant, mais à la forme plutôt convenue.
Marmaille de Grégory Lucilly
Ce premier long métrage 100 % réunionnais, tourné en créole, s’attache au destin de deux adolescents abandonnés par leur mère. Porté par la performance magnétique de Maxime Calicharane, le film révèle une jeunesse en quête de repères.
La Vie des hommes infâmes de Marianne Pistone et Gilles Deroo
Mathurin Milan est victime de son excentricité : l’asile, puis la Bastille, condamneront son comportement. Le film, lui, s’inscrit dans une telle radicalité qu’il en oublie le cinéma en chemin, et que sa dimension théorique en rend le propos confus.
Fotogenico de Marcia Romano et Benoît Sabatier
Raoul, la cinquantaine, débarque à Marseille, décidé à découvrir ce que fut la vie de sa fille, décédée un an plus tôt. Tragicomédie de guingois, et se revendiquant comme telle, Fotogenico force un peu son excentricité, mais n’est pas tout à fait sans charme.
Saint-Ex de Pablo Agüero
En optant pour un traitement visuel audacieux et un casting de choix, Pablo Agüero réussit, avec Saint-Ex , à créer une œuvre intime et surprenante, qui oscille entre mythe et réalité, en hommage à l’onirisme de Saint-Exupéry.
Vingt dieux de Louise Courvoisier
Tourné dans le village natal de la réalisatrice, Vingt dieux brosse un portrait tendre et malicieux de la jeunesse rurale jurassienne, dans un style naturaliste bienveillant qui évoque le cinéma humaniste de Loach. Un premier film aussi charmant que fragile.
Joli joli de Diastème
Entre Paris et Cinecittà, au fil de l’année 1977, une poignée de personnages se rencontrent, se ratent, se courent après, avant que les bons couples se forment. Le tout en chansons et en couleurs vives. Un exercice de style sincère et assez charmant.