Grand tour de Miguel Gomes

Lucas Bernard orchestre une comédie romantique dans laquelle un steward intrépide (Pio Marmaï) infiltre un sous-marin pour retrouver son coup de foudre. Porté par un casting généreux, ce divertissement renonçant à toute crédibilité reste foncièrement banal.

En vue de réinsérer les riches, François Ruffin se compromet avec Sarah Saldmann. Ce faisant, il met le doigt sur les fractures sociales et le mythe de l’assisté. Derrière un tourisme social malicieux se cache un respectueux portrait de la France invisible.

À travers le destin de Louise Violet, institutrice envoyée en 1889 dans un village reculé, une ode appliquée à l’école de la République. Un récit de facture très classique, porté par des interprètes attachants, mais qui manque de corps, d’aspérités et d’émotion.

Trop à plus d’un titre (trop long, trop gore, trop bas du front, trop vulgaire et grotesque), The Substance est aussi un petit brûlot marrant, planté droit dans ses bottes et sa mauvaise humeur, déclinant sans chichis une équation simple et cohérente.

Rencontre

2018. Avec son regard étranger, Piero Usberti entend analyser les enjeux politiques, sociaux et humains de l’enclave palestinienne. La force de son dispositif tient à sa manière de filmer le quotidien des jeunes Gazaouis : avec justesse, modestie et intelligence.

Pauline se démène pour s’occuper de son petit garçon, à qui on a diagnostiqué un trouble du spectre de l’autisme. Adaptant le one-woman-show éponyme de Marie-Odile Weiss, John Wax se retient de prendre des risques et signe une comédie un peu trop appliquée.

Étonnante tentative de film mental entremêlant des réminiscences de films passés, le nouveau Lelouch n’est sauvable qu’au second degré, comme beau geste d’un cinéaste presque nonagénaire. Car au premier degré, hélas, force est de constater que rien ne fonctionne.

Les œuvres cinématographiques complètes de Man Ray ont été réunies dans ce programme. Le groupe Sqürl de Jim Jarmusch et Carter Logan accompagne de manière parfois envahissante ou univoque ces films d’un grand intérêt esthétique et historique.

Unique premier film de la dernière Compétition officielle cannoise, et l’un des rares signés par une réalisatrice, Diamant brut brosse le portrait à la fois touchant et imparfait d’une jeune femme obsédée par le désir d’être vue et aimée à tout prix.