Pauvres créatures

C. Vignal s’associe de nouveau à la pétillante L. Calamy dans cette comédie où une quadragénaire retrouve une libido en trompant son mari. Moins efficace qu’Antoinette dans les Cévennes, le film n’en est pas moins un divertissement enjoué et fantasque.

Accompagné de son meilleur ami, un adolescent quitte son Sénégal natal pour rejoindre clandestinement l’Europe. Un Matteo Garrone contradictoire, animé par une profonde envie de réalisme et en même temps hanté par la puissance des contes.

Ce documentaire suit, un an durant - avec pédagogie, et non sans porter un certain espoir -, le feuilleton industriel de Chapelle-Darblay, usine de recyclage et de fabrication de papier longtemps menacée d’être remplacée par un site de production d’hydrogène.

Depuis bientôt dix ans, Kalia, animatrice dans un hôtel all inclusive en bord de mer, voit passer les saisonniers, employés comme vacanciers... Rivé à son interprète (l’excellente D. Vlagopoulou), S. Exarchou signe le beau portrait d’une femme dans l’impasse.

“ Bella est mon rôle le plus joyeux ”

Réalisant qu’ils sont les derniers juifs d’une cité de banlieue, une mère et un fils s’interrogent sur leur avenir. Tour à tour drôle et grave, le premier film de Noé Debré s’empare de questions épineuses pour mieux sonder la profonde solitude de ses personnages.

Née en Iran, Vida Dena filme, à Bruxelles, la famille syrienne Alabdallah, qui a fui la guerre et les bombes... iraniennes. Pour franchir la barrière de la langue, elle les fait s’exprimer avec des dessins qui parfois s’animent. Magique et vivant.

Près de Montauban, la vie s’active au sein de la communauté Emmaüs 82 où des migrants ayant fui la misère et la guerre, réparent des meubles, trient des livres, accordent des pianos... et se confient. Un documentaire poignant, pudique mais jamais triste.