Lors du big bug apocalyptique, un trader part en famille à la campagne pour survivre dans sa ferme. Sorte de Malevil du pauvre, ce concentré de clichés sur l’écologie et l’agriculture gâche un sujet intéressant et le transforme en pantalonnade maladroite.
Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde
C’est le monde à l’envers ! de Nicolas Vanier
Angelo dans la forêt mystérieuse de Vincent Paronnaud et Alexis Ducord
Projeté en séance spéciale à Cannes et au Festival du film d’animation d’Annecy, le très attendu Angelo dans la forêt mystérieuse transpose à l’écran l’univers foisonnant de son créateur, Winschluss. Le pari est réussi, tant sur le plan technique que narratif.
Carla et moi de Nathan Silver
Dépressif depuis le décès de sa femme, Ben, chantre à la synagogue, croise Carla, son ancienne prof de musique en primaire. Elle lui demande de l’aider à préparer sa bat-mitzvah. Une délicieuse et vivifiante histoire d’amour en milieu juif new-yorkais libéral.
La Déposition de Claudia Marschal
Le sujet, ici, n’est pas tant la déposition que la non- déposition, que cet étrange passage de témoin de l’agresseur à l’agressé. Ce documentaire de création propose une exploration fascinante des pouvoirs du mal et un récit bouleversant sur la réconciliation.
Fario de Lucie Prost
De retour dans son village natal, où l’on prospecte des métaux rares, un ingénieur remarque l’étrange comportement des truites dans la proche rivière. En dépit d’un récit ayant tout du parcours fléché, Fario se distingue par l’attention portée à son décor.
Four Letter Words de Sean Baker
D’anciens camarades du lycée se retrouvent, le temps d’une fête, chez l’un d’eux. Avec son premier film, Sean Baker cherchait encore la forme de son cinéma, mais la frontalité de sa chronique de la masculinité blanche (post-)ado US d’alors est une curiosité.
Monsieur Aznavour de Mehdi Idir et Grand Corps Malade
La vie de Charles Aznavour, “enfant de réfugiés, petit, pauvre” devenu star de la chanson française. Un biopic riche en moyens, mais sans réel point de vue, très (trop ?) respectueux du personnage. Reste la prestation de Tahar Rahim, impressionnant.
Starlet (Starlet) de Sean Baker
Jane, 21 ans, trouve des billets dans un objet acheté à une vieille dame lors d’un vide-grenier. Prise de culpabilité, elle décide de se rendre utile à Sadie, 85 ans. Sean Baker se pose en observateur attentif de relations complexes, terriblement humaines.
Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde de Emanuel Pârvu
Un jeune homme est victime d’une violente agression homophobe. Plutôt que de le soutenir, sa famille entreprend de le remettre dans le “droit chemin”. E. Pârvu signe une chronique suffisamment aérée pour ne pas virer à la seule illustration d’un engrenage.