Avec Noé, Darren Aronofsky poursuit son exploration de la dualité Bien/Mal qui nourrit les névroses humaines. Pour cela, il se rend directement à l’origine du monde, quitte à simplifier un peu son propos. Reste la tragédie familiale, d’une réelle profondeur.
Dans la cour de Pierre Salvadori
Noé de Darren Aronofsky
African Safari 3D de Ben Stassen
6 000 km à travers l’Afrique subsaharienne à la rencontre des espèces menacées, fauves et pachydermes, en 3D dans des paysages grandioses. Alléchant sur le papier, ce documentaire, par moment spectaculaire, ne tient qu’en partie ses promesses.
Babysitting de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou
Lors d’un babysitting chez son patron, Franck perd le contrôle de la situation. Un teen-movie bien frenchy, déjanté et tendre à la fois, qui réserve de nombreux clichés, de la mièvrerie, des répliques qui cassent et, heureusement, une joyeuse bande d’acteurs.
The Best Offer de Giuseppe Tornatore
Rigoureux et raffiné dans la forme, charmant dans le fond, voici un film à l’image de son héros. Porté par de remarquables acteurs, The Best Offer est un drame romantique filmé comme un thriller, dont le parfum machiavélique rappelle parfois Hitchcock.
Les Chèvres de ma mère de Sophie Audier
Les Chèvres de ma mère débute comme un documentaire sur le monde rural, puis met en lumière des situations conflictuelles intéressantes. Cependant émotionnellement trop proche de son sujet, la réalisatrice ne va pas assez en profondeur.
Métabolisme Ou quand le soir tombe sur Bucarest (Când se lasa seara peste Bucuresti de Corneliu Porumboiu
Lors d’un tournage, un réalisateur vit une brève histoire d’amour avec son actrice. Un étrange exercice de style, tenant à la fois d’une évocation de la création artistique et d’une tentative pour faire un cinéma moderne avec les débris d’oeuvres anciennes.
Rencontres de Maroussia Dubreuil et Alexandre Zeff
Un été à Paris. En quête d’amour, des hommes et des femmes célibataires se rencontrent pour la première fois dans des cafés. Une comédie humaine douce amère sur la solitude, que ce premier documentaire des deux réalisateurs met en scène avec tact
Tom à la ferme de Xavier Dolan
En adaptant un texte de M.M. Bouchard sur le face à face entre un jeune homme et la famille de son amant décédé, Dolan fait évoluer sa réalisation en flirtant avec le genre Il amorce sans doute ainsi sa mutation, de phénomène adolescent à réalisateur aguerri.
Une promesse de Patrice Leconte
Adaptation de Stefan Zweig, Une promesse s’interroge sur la résistance du désir amoureux inassouvi au temps et à la séparation. Magnifique et intense, le film, empreint de l’univers émotionnel de l’écrivain, s’enrichit d’un casting talentueux.
Les Amants électriques de Bill Plympton
Dans l’Amérique profonde, deux amants s’aiment, se jalousent, se déchirent, se réconcilient... Une histoire volontairement simple, que transcende le génie visuel de Bill Plympton. Jamais l’éternel enfant terrible de l’animation n’aura poussé le vertige aussi loin.
Dans la cour de Pierre Salvadori
Un musicien abandonne sa carrière, devient gardien d’immeuble et se lie avec une femme se sentant basculer dans la folie. Salvadori renoue avec une forme plus souple dans cette noire et drôle chronique de la dépression ordinaire. Un film infiniment aimable.
Girafada de Rani Massalha
Il faut sauver le soldat girafe. Autour d’un récit niais au possible, le premier long métrage de Rani Massalha se réclame du conte pour justifier son simplisme. Lequel se double à vrai dire d’une approche plutôt maladroite du conflit israélo-palestinien.
La Ligne de partage des eaux de Dominique Marchais
Politique et géographique, ce documentaire élabore une cartographie du bassin versant de la Loire, partout où les eaux se mêlent. À l’image de celles-ci, D. Marchais laisse les paroles se croiser, amorçant une réflexion profonde sur la notion d’espace partagé
Noor de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti
Premier long métrage de fiction de deux documentaristes habitués à travailler ensemble, Noor est un objet cinématographie d’une grande puissance émotionnelle et visuelle et, mieux encore, d’une beauté à peu près inédite.
96 heures de Frédéric Schoendoerffer
Un caïd s’évade de prison, séquestre le flic qui l’a arrêté et le place en “garde à vue” pour lui faire avouer qui l’a balancé. Après Switch, Schoendoreffer confirme avec ce polar bâclé, sans idées et sans envergure, qu’il a renoncé à toute ambition. Triste.