À Buenos Aires, un avocat spécialisé dans les arnaques de victimes d’accidents de la route s’éprend d’une ambulancière. Pablo Trapero (Leonera) signe un film noir très réaliste et brillamment servi par le duo Martina Gusman / Ricardo Darín.
Black Swan
Carancho (Carancho) de Pablo Trapero
Le Discours d’un roi (The King’s Speech) de Tom Hooper
En racontant la rencontre entre le Roi George VI, bègue, et un orthophoniste détonnant, Tom Hooper signe un film assez surprenant, plus personnel qu’historique, moins conventionnel qu’il ne le semble, et s’appuyant sur un duo de comédiens très justes.
Morgen (Morgen) de Marian Crisan
Aux abords de la frontière entre la Roumanie et la Hongrie, la rencontre entre un vigile bourru et un immigré turc. Marian Crisan tisse un premier long métrage délicat, à la fois burlesque et dépressif, comme une ode discrète à l’amitié et au dialogue.
Notre étrangère de Sarah Bouyain
Notre étrangère est un premier long métrage qui aborde la question de l’identité à travers les destins croisés d’une métisse à la recherche de sa mère, et d’une femme solitaire. Un film sensible, mais qui, à force de retenue, perd en impact.
Rien à déclarer de Dany Boon
Après le triomphe des Ch’tis, Dany Boon était attendu au tournant... Virage réussi ! Des situations cocasses, des personnages formidablement portés par leurs interprètes, et surtout, cette fois, un scénario qui fait que tout fonctionne. Bref, une très bonne comédie.
Slovenian Girl (Slovenka) de Damjan Kozole
Aleksandra, jeune étudiante slovène, arrondit ses revenus en se prostituant. Rien de bien original dans ce film désabusé. Mais quelques fines notations, une capacité certaine à créer une atmosphère. Et les rôles principaux sont magistralement tenus.
Animaux & Cie (Konferenz der Tiere) de Reinhard Klooss et Holger Tappe
Fable écolo, cette nouvelle production d’animation allemande expose les méfaits de la société moderne sur l’environnement. Malgré le soin indéniable apporté à l’animation 3D, la naïveté du propos et la platitude des dialogues grèvent fortement la réalisation.
Black Swan (Black Swan) de Darren Aronofsky
Une troupe monte Le Lac des cygnes. La danseuse étoile est écrasée par son ambition et ses responsabilités. Aronofsky réussit un triller horrifique et brillant sur la folie, le travail fatigant des danseurs et les dangers de l’obsession de la perfection...
Le Choix de Luna (Na putu) de Jasmila Zbanic
Dans une Bosnie en reconstruction, le désir de maternité de Luna se heurte au fondamentalisme religieux d’Amar. Malgré une réalisation et une interprétation soignées, le récit, trop systématique, ne parvient jamais à toucher le spectateur.
Les Fables de Starewitch de Ladislas Starewitch
Magnifiquement restaurées et remontées telles que les avait conçues Starewitch, ces quatre interprétations de fables de La Fontaine qui mêlent poésie, humour et cruauté sont en tous points recommandables, mais d’un accès un peu difficile pour les plus jeunes.
Le Marchand de sable de Sinem Sakaoglu et Jesper Møller
Un petit garçon doit faire face à ses peurs afin de sauver le Royaume des rêves. Film d’animation en image par image, Le Marchand de sable reprend des thèmes enfantins classiques, sans les traiter avec une originalité ou une virtuosité particulières.
Le Mulot menteur - Collectif
Quatre courts pour les enfants (à partir de 5 ans) aux thèmes divers, questionnant l’émancipation. Chaque fable décline un univers particulier, porté par une technique d’animation spécifique. Leur poésie et la beauté des motifs enchanteront autant les adultes.
Qui a envie d’être aimé ? de Anne Giafferi
Adapté du livre autobiographique de Thierry Bizot, Catholique anonyme, l’histoire d’une rencontre quasi amoureuse entre un jeune avocat parisien brillant, époux et père comblé, et Jésus. Cette rencontre sera pour lui l’occasion d’un changement de priorités.
Tron : l’héritage (TRON : Legacy) de Joseph Kosinski
Fallait-il donner une suite à Tron, la boîte de Pandore technologique du cinéma moderne ? Les carences du scénario et le décharnement de l’ensemble sont compensés par quelques fulgurances qu’on aurait aimé plus développées.
Vertiges (Choi voi) de Bui Thac Chuyên
Variation vietnamienne des Liaisons Dangereuses, Vertiges plonge dans le quotidien d’un trio à Hanoï bousculé par la violence du désir. Chronique sentimentale et sociale d’un pays qui s’adapte à une nouvelle ère tiraillé encore entre soumission et liberté.
Very Cold Trip (Napapiinin sankarit) de Dome Karukoski
L’odyssée tragi-comique, parfois pathétique mais toujours emplie d’un humour déjanté, de trois “vitelloni” version lapone. Un scénario à la mécanique parfaite, des gags inattendus, des dialogues cocasses, des comédiens convaincants : un vrai régal !
Yogi l’ours (Yogi Bear) de Eric Brevig
Désormais quinquagénaire, l’ours Yogi fait ses premiers pas sur grand écran, et en 3D s’il vous plait ! Mais un scénario sans imagination mêle laborieusement leçon d’écologie naïve et péripéties déjà vues. Si bien que le film se rapproche dangereusement de Garfield...
La Bella gente (La Bella gente) de Ivano de Matteo
En vacances à la campagne, un couple d’intellectuels aisés recueille une jeune prostituée ukrainienne pour l’aider à s’en sortir. Cette dernière va mettre à l’épreuve leur tolérance et le film va mettre en avant, non sans cynisme, les failles de la bourgeoisie romaine.
Gnoméo et Juliette (Gnomeo & Juliet) de Kelly Asbury
Shakespeare au royaume des pelouses, des tondeuses et des personnes de petite taille : il fallait l’imaginer et l’oser. C’est chose faite et fort bien faite avec cette version folle et charmante de Roméo et Juliette au happy end réjouissant.
The Hunter (Shekarchi) de Rafi Pitts
Rafi Pitts, dont The Hunter est le cinquième long métrage, signe un film conçu comme un coup de poing sur la table, un cocktail molotov lancé à la face d’un régime d’usurpateurs. Un manifeste politique d’une radicalité parfaite.
Jewish Connection (Holy Rollers) de Kevin Asch
Inspiré d’une histoire vraie, celle d’un trafic de drogue entre New York et Amsterdam initié par des membres de la communauté juive orthodoxe, Jewish Connection vaut surtout pour la performance de Jesse Eisenberg. Un honorable premier film.
John Rabe Le Juste de Nankin de Florian Gallenberger
U. Tukur interprète remarquablement John Rabe, un Allemand héros de l’histoire chinoise, ayant protégé des milliers de civils pendant le Massacre de Nankin : un personnage intéressant, qui aurait mérité un traitement plus fort que ce film vite oublié.
Largo Winch II [The Burma Conspiracy] de Jérôme Salle
Deuxième volet des aventures musclées et complexes du multimilliardaire le plus sexy de la planète BD, cette adaptation ne décevra pas que les amateurs des albums. De gros moyens ne suffisent pas à faire décoller un scénario à la fois paresseux et agité.
Last Night (Last Night) de Massy Tadjedin
Une nuit durant, un jeune couple new-yorkais est mis à l’épreuve. Qui sera fidèle ? Qui trompera ? Film agréable à écouter, sans vulgarité ni talent, bavard, clinquant et puritain. Bref, du sous-Closer. Même la chienne est décevante !
La Petite chambre de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond
Cette fiction, réalisée par deux jeunes comédiennes vaudoises, réussit à aborder deux sujets de taille : la mort d’un enfant et la vieillesse, avec une justesse surprenante. Le film est servi par une distribution de haut vol, emmenée par un M. Bouquet éblouissant.
Santiago 73, post mortem (Post Mortem) de Pablo Larraín
Le coup d’État de Pinochet vu par l’homme de la rue (et sa voisine d’en face). Larraín a trouvé un dispositif filmique pour rendre compte de la schizophrénie des Chiliens plongés dans la dictature. Un grand film, profondément bouleversant.
Le Tigre et les animaux de la ferme de Dace Riduze et Janis Cimermanis
Après L’Ours et le magicien en 2010, voici une nouvelle découverte issue du studio letton “AB” : quatre courts métrages, pleins de malice et d’humour, où des animaux évoluent dans des récits originaux, conclus par une morale intelligente et écolo.