Documentaire d’un cinéaste iranien, architecte de formation vivant en France, Bassidji aborde un sujet lourd et tente de lever un peu plus le voile sur un pays qui fascine, intrigue ou terrifie de plus en plus. Tourné avant la réélection controversée d’Ahmadinejad, ce film permet de comprendre un peu le fonctionnement mental de son clan en s’intéressant aux Bassidji (les “mobilisés”, en persan), une force paramilitaire émanant des Gardiens de la Révolution islamique.
Fin de concession
Bassidji de Mehran Tamadon
Fin de concession de Pierre Carles
Paris, mai 2010, “tout a failli s’achever ici”. Ici, c’est à l’Automobile-Club, place de la Concorde, où a lieu chaque quatrième mercredi du mois le dîner du Siècle, rassemblant élus de gauche et de droite et journalistes influents dans une ambiance de chaude camaraderie. Il y était question de piéger David Pujadas, le présentateur-vedette du journal de 20 heures de France 2. Flashback.
Il reste du jambon ? de Anne Depetrini
Ancienne Miss météo de Canal+, Anne Depetrini passe derrière la caméra pour s’intéresser au climat des sentiments... Soit les amours d’un Arabe et d’une Française, qui voient de terribles orages s’abattre sur leur couple à cause de leurs différences culturelles. Ce premier film s’inspire de sa propre histoire puisque, à la ville, Depetrini est la compagne du comédien Ramzy.
Je ne peux pas vivre sans toi de Leon Dai
Les termes théoriques sont parfois trompeurs. Ainsi, le long métrage de Leon Dai est annoncé comme appartenant à la vague du nouveau “nouveau cinéma taiwanais” (c’est-à-dire post-Hou Hsiao-Hsien), or, il faut bien l’admettre, sa forme n’a rien de très novateur. Le film raconte l’histoire d’un Taiwanais pauvre et analphabète, travaillant au noir et exploité par ses employeurs, qui se bat en vain pour faire reconnaître sa paternité auprès des diverses administrations.
Vénus noire de Abdellatif Kechiche
Vénus noire est un objet protéiforme, par rapport auquel il est difficile de se positionner, à moins de réagir de façon épidermique dans l’adhésion ou le rejet. En effet, ambigu et contradictoire, le nouveau Kechiche est à la fois peu aimable et assez fascinant, ennuyeux et percutant, politiquement clair et éthiquement discutable. La question du sujet du film est la première qui pose problème.
Very Bad Cops de Adam McKay
Le “buddy movie” policier, genre surexploité au cinéma depuis les succès de 48 heures et L’Arme fatale, ne s’était pas aussi bien porté depuis longtemps ! Le mérite en revient principalement à l’association d’Adam McKay (derrière la caméra et au scénario) et de Will Ferrell.
Des filles en noir de Jean-Paul Civeyrac
Bien qu’en France le suicide des jeunes reste une cause de mortalité très importante ainsi qu’une légitime source d’inquiétude, Jean-Paul Civeyrac prend judicieusement le parti de ne pas l’approcher sous l’angle sociologique pour se concentrer sur l’inextinguible soif d’absolu et le sentiment de révolte qui peuvent tourmenter les adolescents et les conduire à se donner la mort.
Fair Game de Doug Liman
Fair Game est la reconstitution de l’affaire V. Plame, mettant en lumière le mensonge d’État de la Maison Blanche concernant l’hypothétique présence d’armes de destruction massive en Irak. Le film trouve sa filiation dans les films politiques d’A. Pakula. Malheureusement, il peine à provoquer plus qu’un intérêt poli. Le problème ne se situe pas dans le rythme, soutenu, ni dans la clarté d’exposition des méandres politico-médiatiques de l’affaire.
Belle épine de Rebecca Zlotowski
Dans son aspect extérieur, Belle épine peut apparaître comme une sorte d’archétype de premier film, tant par ses thèmes (histoires d’adolescence, d’éveil compliqué à la sexualité, de tensions familiales, d’incertitudes existentielles, etc.) que par son ancrage dans une tradition héritée de Pialat, faite de réalisme sec et d’intensité rentrée.
Potiche de François Ozon
Après plusieurs échecs en salles avec des films plus dramatiques ou intimistes (Angel, Ricky, Le Refuge), F. Ozon revient à la formule qui avait fait le succès de 8 femmes : une adaptation délicieusement kitsch et gentiment trash d’une pièce du théâtre de boulevard. La reconstitution exagérée des années 1970 est assumée jusqu’au bout, les répliques fusent, le résultat est comique et énergique, plus taquin que vulgaire.