The Social Network

Captifs de Yann Gozlan

par Michael Ghennam

Premier long métrage de Yann Gozlan, Captifs s’inscrit dans la mouvance des films de genre “à la française”, dont les ingrédients essentiels sont : un scénario décomplexé, une violence assumée et sans concession et une efficacité “à l’américaine”.

Donnant donnant de Isabelle Mergault

par Anne Berjon

Pour son troisième film en tant que réalisatrice, Isabelle Mergault persiste, après les beaux succès de Je vous trouve très beau et Enfin veuve, dans le registre de la comédie sentimentale. Encore une fois, l’intrigue est simple, la romance un brin mièvre, mais l’humour fonctionne. Ainsi, Donnant donnant est un film sans prétention qui se révèle assez agréable.

Entre nos mains de Mariana Otero

par Michel Berjon

Nous avions été émus par Histoire d’un secret, le film confession où Mariana Otero s’impliquait personnellement. Cette fois, la documentariste plante sa caméra loin de son environnement familial, dans une usine en redressement judiciaire, du côté d’Orléans. D’une certaine façon, elle continue de s’impliquer, tant on la sent présente à chaque plan, en voix off, femme parmi les femmes, ouvrière de l’audiovisuel parmi les ouvrières de la confection.

Kaboom de Gregg Araki

par Jeanne Nouchi

Avec Kaboom, Gregg Araki reste fidèle à son obsession pour les “teen movies” décalés. On retrouve ici des personnages tout droit sortis d’un “soap” américain, et ses ingrédients-clés : sexe, drogue et mystère. Le cinéaste underground flirte une nouvelle fois avec les genres, joue sur les stéréotypes et s’autorise toutes les libertés.

Moi, moche et méchant de Chris Renaud et Pierre Coffin

par Camille Lebert Loiret

Moi, moche et méchant est le nouveau bébé de Chris Meledandri, producteur de L’Âge de Glace et de Horton, qui a été l’éminent responsable du département animation de la 20th Century Fox pendant 13 ans. Digne d’un Pixar, ce film pourrait être considéré comme le petit frère des Indestructibles ou encore de Monstres & Cie, tant les personnages de ces films se font écho, par leur originalité, par un certain décalage, ou encore par un je-ne-sais-quoi de surprenant et d’attachant.

Petit tailleur de Louis Garrel

par Patrick Flouriot

La légèreté virevoltante de Petit tailleur rappelle les grandes heures des Nouvelles vagues des années 1960, en particulier celles des pays de l’Est. Mais l’abus d’un montage fondé sur le coq-à-l’âne brouille trop la compréhension et semble se limiter à un jeu d’affèteries.

Rouge comme le ciel de Cristiano Bortone

par G T

Ça commence par une partie de colin-maillard sur une colline de Toscane. Il fait chaud. C’est l’été. On est comme dans un souvenir d’enfance, doux et chaleureux. Et peut-être que le pays et la saison nous aident aussi, mais on est immédiatement happé par l’histoire de Mirco, qui devient aveugle à la suite d’un accident domestique et que rien n’arrête, ni la peur du noir, ni la peur d’un sombre directeur, pour aller jusqu’au bout de ses expériences sonores et devenir, finalement, le symbole d’un changement d’époque

Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu de Woody Allen

par Christian Berger

En 1880, Paul Lafargue proclamait “le droit à la paresse”. En 2010, on ne saurait le refuser à l’un des plus importants créateurs du 7e Art, même s’il en a déjà usé au moins quatre fois depuis Maudite Aphrodite. Alors, on se surprend à être indulgent devant son quarantième opus, d’autant que ce retour à Londres débute plutôt bien, au son de la voix unique de Leon Redbone chantant When You Wish Upon a Star...

Mourir ? Plutôt crever ! de Stéphane Mercurio

par Cyrille Latour

Siné, infatigable caricaturiste anar, fête ses 80 ans avec la rage de ses 20. Athée, anti-flics, anti-armées, anticolonialiste, il a été, et reste toujours, de tous les combats. Dernier coup d’éclat en date : le journal Siné Hebdo qu’il monte dans l’urgence après avoir été viré par Philippe Val de Charlie Hebdo, où il officiait depuis quinze ans.

Les Rêves dansants : Sur les pas de Pina Bausch de Anne Linsel et Rainer Hoffman

par Marie Plantin

Si son nom est mis en avant dans le titre, si sa présence est tangible tout au long du film, Pina Bausch est finalement peu visible à l’écran dans ce documentaire. Car le vrai sujet du film, ce n’est pas la grande dame de la danse contemporaine, mais les adolescents qui se sont jetés, corps et âme, dans les répétitions de son Kontakthof, en vue de sa recréation, trente ans après sa première, en 1978.

The Social Network de David Fincher

par Nicolas Marcadé

Toujours prêt à enregistrer les convulsion de son époque (le délire angoissé de la fin de siècle, puis l’absurdité hébétée du début de millénaire), Fincher oriente aujourd’hui sa caméra vers un symptôme majeur : le phénomène Facebook. Bien qu’étant le récit d’une réussite foudroyante, énorme et inattendue, The Social Network réussit le tour de force d’éviter le lyrisme dont le cinéma enrobe d’ordinaire les success story pour les transformer en mythes sociaux.

La Vie au ranch de Sophie Letourneur

par Leïla Gharbi

Sophie Letourneur, jeune réalisatrice ayant déjà à son actif plusieurs moyens métrages (Roc et Canyon), signe ici un premier long, largement autobiographique. Si le casting fait la part belle à la dimension documentaire (les jeunes qui ont été retenus parmi les 200 auditionnés forment un véritable groupe d’amis en dehors du film et sont pour la plupart des comédiens non professionnels), le scénario, en revanche, a été minutieusement écrit, sur la base de conversations enregistrées au cours d’un travail d’improvisation, en amont du tournage.

Les Petits mouchoirs de Guillaume Canet

par Nicolas Marcadé

Pour son troisième long métrage, Canet change une fois encore de registre : après la comédie noire (Mon idole) et le polar (Ne le dis à personne), il passe au “film de potes”. Le film s’appuie sur un scénario un peu fragile : les enjeux sont ténus et la caractérisation des personnages parfois caricaturale, la dramaturgie patine par moments faute d’enjeux solides et le message est un peu appuyé (surtout quand il passe par un personnage de vieux sage, dont l’accent et les tongs sont censés être les garants d’une connexion profonde avec les “vraies valeurs” de la vie).

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2010-11
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